Soutenance de thèse de doctorat « Écologie chimique du papillon piqueur de fruits Eudocima phalonia Linné en Nouvelle-Calédonie dans un contexte de lutte intégrée »

Le 20 avril 2021 à 18h
Amphi 400
Campus de Nouville
UNC - EDP
IAC

Résumé

Dans le contexte actuel de la transition agroécologique, il convient de proposer des solutions innovantes de biocontrôle contre les insectes ravageurs économiques agricoles. Certaines espèces comme Eudocima phalonia Linné, un papillon piqueur de fruit autrefois considéré comme un ravageur occasionnel en Nouvelle-Calédonie est devenu, ces dernières années, un ravageur économique important et récurrent.

Les méthodes actuellement disponibles sont inadaptées ou financièrement hors de portée de certains agriculteurs (comme pour les filets) et fait particulièrement défaut pendant les épisodes de pullulation. Bien que l’utilisation de filets soit actuellement recommandée, ils ne permettent qu’un contrôle ponctuel et non durable de cette espèce.

Parmi les solutions de demain, l’identification de molécules odorantes telles que les kairomones qui déclenchent un comportement d’attraction chez un insecte cible, donne la perspective d’utiliser ces molécules en tant que pièges olfactifs. C’est le principe de l’écologie chimique.

Après avoir réalisé un état de l’art complet d’E. phalonia (ainsi que le cortège secondaire qui l’accompagne), une méthode d’élevage a été mise au point pour s’affranchir de la saisonnalité de l’espèce et pour actualiser la biologie du ravageur. Il a aussi permis d’évaluer la réponse antennaire et le comportement du papillon en laboratoire en fonction de plusieurs odeurs : (i) l’odeur capturée in situ pour neuf fruits, (ii) l’odeur de cinquante composés olfactifs testés individuellement selon deux concentrations et (iii) l’odeur de quatre-vingt-quatre formulations comprenant plusieurs de ces composés.

Les résultats ont amené à sélectionner cinq solutions olfactives élaborées en laboratoire pour des tests en conditions semi-contrôlées et en plein champ. Une solution « olfacticide » laisse apparaître des perspectives d’utilisation pour la mise en place d’une stratégie de lutte pour laquelle ces travaux doivent être poursuivis et approfondis.

 

Composition du jury

  • Frédéric MARION-POLL, professeur, AgroParisTech, CNRS
  • Jérémy McNEIL, professeur, University of Western Ontario Canada
  • Emmanuelle JACQUIN-JOLY, directrice de recherche, Centre INRA – iEES Paris
  • Flore MAS, chercheuse, Plant & Food Research
  • Bruno FOGLIANI, maître de conférences HDR, UNC – ISEA
  • Christian MILLE, chercheur, IAC

 

Contact

Le 20 avril 2021 à 18h

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