Séminaire public « Des épistémologies autochtones kanak et océaniennes dans l’acte d’enseigner : relier les savoirs ? »

Le 03 septembre 2021 de 13h à 16h
Amphi 250
Campus de Nouville
UNC - TROCA

Le laboratoire de recherche TROCA de l’UNC organise un séminaire de recherche sur le thème « Des épistémologies autochtones kanak et océaniennes dans l’acte d’enseigner : relier les savoirs ? » le vendredi 3 septembre, de 13h à 16h, en amphi 250. Ce séminaire est ouvert à toutes et à tous.

Programme du 27 août

  • Rappel des problématiques épistémologiques et méthodologiques évoquées au premier séminaire du 13 novembre 2020, par Eddie Wadrawane. À l’heure actuelle, les langues et les éléments fondamentaux de la culture kanak (EFCK) sont intégrés dans les programmes de la scolarité obligatoire. Ces avancées en termes d’acquis sociopolitiques et éducatifs sont non négligeables. Toutefois, sont-ils suffisants pour véritablement d’une part opérer du rééquilibrage entre savoirs autochtones et savoirs scolaires, et d’autre part engager le pays à construire et intégrer des épistémologies autochtones kanak et océaniennes dans l’acte d’enseigner dans un processus plus vaste de « décolonisation de la recherche » ? La transposition didactique des savoirs autochtones vers l’espace académique est une des procédures possibles autant pour « relier les savoirs » que pour prévenir leurs usures actuelles et participer à la décolonisation de la recherche.

 

  • Présentation de Patrice Godin, maître de conférences en anthropologie.

 

  • Vincent Clément, maître de conférences en géographie, traitera du sujet « Faire école » pour « faire société » : décoloniser les savoirs enseignés en Nouvelle-Calédonie.

 

  • Questions et débat.

Programme du 3 septembre

 

  •  Caroline Graille, docteure en anthropologie, propose une rétrospective du contexte intellectuel calédonien et questionne les conditions d’émergence de nouvelles épistémologies et méthodologies qu’elle définit plus volontiers comme étant spécifiquement endémiques (plus qu’exclusivement autochtones), et qui sont pensées sur le modèle de l’agencéité des personnels enseignants kanak et, plus largement, calédoniens. Elle présente  les intervenants suivants, dont les travaux s’inscrivent précisément dans ce processus de reformulation des méthodologies en lien avec un projet éducatif calédonien soucieux d’intégrer davantage et non d’exclure ou de compartimenter les savoirs (20 minutes).

 

  • Patrick Eatene, étudiant en master EOP, se questionne sur l’existence d’une identité professionnelle qui serait propre à l’enseignante ou enseignant kanak du secondaire, distincte de celle de ses collègues non-kanak. Quels en seraient les fondements historiques et les caractéristiques ? S’agissant d’une identité socialement construite, quelles sont ses modalités et ses dynamiques d’édification ? Le chercheur a étudié les parcours individuels de plusieurs enseignants issus de la culture kanak, en insistant sur les représentations de leur métier et les conditions d’exercice de leur pratique professionnelle, plus particulièrement dans le secondaire. L’analyse de leurs vécus d’enseignants doit permettre de questionner le modèle éducatif calédonien à travers une partie de ses acteurs, en soulignant, d’une part, les difficultés relationnelles, psychologiques, éthiques qu’ils peuvent rencontrer dans leur travail quotidien, et d’autre part, les innovations et les alternatives pédagogiques qu’ils sont en capacité de proposer (30 minutes).

 

  • John Palene, étudiant en master EOP, s’inscrit pleinement dans cette dynamique d’agencéité (capacité d’action) des enseignants kanak, et retrace ici une expérience singulière de recherche-action. Il propose d’interroger le regard porté sur l’école par les jeunes kanak et océaniens des quartiers populaires de Nouméa, et nous présente ici les bases d’une approche systémique qui puisse prendre en compte pleinement les interactions entre le corps enseignant, les enfants et les familles, ou entre le milieu scolaire et le milieu familial. Le but est de donner la parole aux principaux acteurs de ces interactions : les jeunes eux-mêmes. Si la moitié des Kanak vivent en milieu urbain aujourd’hui, il ne s’agit pas de tomber dans la dichotomie des espaces (ville/tribu), mais bien de comprendre comment se construit l’identité du jeune kanak urbain, quels problèmes se posent à lui, quelles stratégies il met en œuvre afin de pacifier des espaces culturels et donc des types de sociabilités souvent en tension. Le quartier populaire, situé « à la marge », semble constituer un espace interstitiel privilégié pour de possibles reformulations pédagogiques et pour la création de nouveaux dispositifs d’apprentissage adaptés à la société d’aujourd’hui (30 minutes).

 

  • Questions et débat avec le public.
  •  Synthèse et remerciements par Caroline Graille.

 

 

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Direction TROCA

Le 03 septembre 2021 de 13h à 16h

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