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Port sucré – Palabres et négociations

Pierre Gope – Texte établi par Dominique Wittorski

Vous avez donné l’ordre de lâcher les chiens ; ils ont montré leurs crocs ; mais nous n’avons plus peur ; notre détermination est animée par la colère, cette colère qui depuis longtemps ronge notre âme ; cette colère, comme un feu de brousse, brûle, en nous ; s’il faut s’allier avec le diable pour mettre le feu dans ce pays, je donnerai mon âme sans hésitation. Seulement j’ai aussi des principes, des principes qui veillent sur mon âme… Je suis venu en paix, pour palabrer… Nous sommes en Océanie ; pourquoi ne pas s’asseoir sur les nattes et discuter ? Qui nous empêche de prendre la manière de chez nous pour régler nos affaires ?… Pourquoi faut-il toujours quelqu’un au bout de la table pour dicter des lois qui ne nous ressemblent pas ? […] J’ai besoin de palabrer ; je viens parler tout simplement en homme.

Sur le port de Nouville, la grève éclate. Il est question d’acconage entre deux entrepreneurs, Mathias et Claude Lafortune, l’un Kanak, l’autre Blanc, tous deux également hommes politiques, l’un indépendantiste, l’autre non. Où en est le rééquilibrage voulu par l’accord de Nouméa ? Et comment régler les conflits que le déséquilibre provoque ? Par le palabre mélanésien ou par la négociation collective d’entreprise à l’occidentale ?

Dans sa dix-huitième pièce, écrite en 2011, Pierre Gope pointe avec humour et précision les accointances du monde politique et du monde des affaires, et il s’interroge sur la sincérité des convictions d’une classe politique dont les intérêts sont ici mis en cause.

 

Caractéristiques
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