Sous la direction de Manuel Tirard
À partir du constat d’une crise des finances publiques qui touche, certes avec ses spécificités, la Nouvelle-Calédonie comme la plupart des pays dans le monde, il s’agit d’étudier les solutions pour y remédier.
La démarche la plus évidente consiste à agir sur deux leviers en même temps, à savoir augmenter les recettes, donc les impôts, tout autant qu’à diminuer les dépenses. Sur le premier aspect, est-il possible de réfléchir à de nouvelles formes de fiscalité, comme par exemple avec l’adoption récente de la Taxe Générale sur la Consommation (TGC) en Nouvelle-Calédonie ? N’est-il pas également envisageable de favoriser une meilleure application du système actuel, en corrigeant la défiscalisation ou en luttant contre l’évasion fiscale ? Le volet dépenses publiques questionne quant à lui la réforme de l’administration et des politiques publiques autour de la logique de performance. Cette optique est illustrée en évoquant notamment les réformes menées en Nouvelle-Calédonie et en interrogeant une économie mixte particulièrement importante sur le territoire. Enfin, l’ouvrage offre une perspective transversale sur les finances sociales, aussi soumises aux tensions budgétaires comme le démontre le RUAMM. Il s’agit d’un aspect essentiel du débat puisque, dans de nombreux pays, elles représentent le premier poste des dépenses publiques.
L’approche se veut large à au moins deux titres. D’une part, d’un point de vue disciplinaire,
car il s’agira de lier approches juridique, économique et gestionnaire, en associant universitaires et praticiens. D’autre part, d’un point de vue géographique, puisque les spécificités calédoniennes seront étudiées en tant que telles mais aussi à la lumière des problématiques et des solutions métropolitaines et internationales. En définitive, l’objectif est de replacer les questions financières au cœur des débats démocratiques et des choix sociaux dont elles sont indissociables. C’est fondamental à l’heure où les Néo-Calédoniens se prononcent sur leur destin.
Actes du colloque international des 12 et 13 juillet 2017 à l’Université de la Nouvelle-Calédonie