Une nouvelle étude mondiale montre comment le confinement lié au Covid-19 a affecté les sportifs de plus de 60 pays dont les sportifs calédoniens et du Pacifique

Comment le confinement lié au Covid-19 a-t-il affecté les sportifs à l’échelle mondiale ? C’est une question à laquelle 111 chercheurs de plus de 60 pays, dont la Nouvelle-Calédonie, ont tenté de répondre dans la plus grande étude internationale du genre.

 

Plus de 12 500 sportifs de 35 pays, dont la Nouvelle-Calédonie, ont répondu à l’étude, réalisée entre mai et juillet 2020, alors que le premier confinement lié au Covid s’emparaient du monde.

 

Olivier Galy, chercheur à l’Université de la Nouvelle-Calédonie a co-écrit l’étude qui a révélé que la plupart des sportifs, des amateurs aux sportifs de classe mondiale, voulaient maintenir leur entraînement, mais n’ont pas pu pendant le confinement. « Le consensus écrasant était que les sportifs ont subi une réduction de la fréquence, de l’intensité, de la durée et de la capacité de pratiquer leurs sports spécifiques », explique Olivier Galy.

Bien que les résultats ne soient pas tout à fait surprenants, l’étude a également mis en lumière l’entraînement à distance et l’efficacité de la technologie digitale pour aider les sportifs.

 

« Plus de la moitié des sportifs de l’étude ont exprimé un sentiment de démotivation, notamment en raison de l’entraînement seul et du manque de compétition, mais de façon positive, l’entraînement à distance utilisant les technologies digitales s’est avéré efficace pour aider les sportifs », explique Olivier Galy.

Les plateformes digitales ont également contribué à la connectivité et à l’identité d’équipe pour tous les niveaux de sportifs, contribuant ainsi au bien-être mental.

Selon les auteurs, l’étude a renforcé l’idée que les sportifs peuvent être entraînés à distance, même si le défi consistait à s’assurer qu’ils avaient l’équipement dont ils avaient besoin à la maison pour faire le travail.

« Je pense que la prochaine étape de cette recherche est de savoir comment nous préparer à un monde d’instabilité continue et nous assurer que les sportifs peuvent être autonomes », a déclaré Olivier Galy.

 

L’étude a montré que pendant le confinement, la plupart des sportifs s’entraînaient pour maintenir leur forme et leur santé générales plutôt que pour développer leurs compétences, leur force, leur puissance ou leur endurance musculaire, mais cela comportait un risque : « Si vous réduisez votre entraînement, le souci est que lorsque vous reprenez l’entraînement, le risque de blessure est plus élevé car vous êtes déconditionné pour votre sport. »

L’étude a également montré un manque de connaissances pour les sportifs qui pensaient pouvoir maintenir leurs niveaux de forme physique, de force et d’endurance sans utiliser l’équipement auquel ils auraient normalement accès dans un gymnase ou un centre d’entraînement.

« Ce constat révèle des lacunes évidentes dans les connaissances qui doivent être comblées par une meilleure éducation », a déclaré Olivier Galy.

 

On espère que l’étude, dirigée par l’Institut national des sports de Malaisie et Aspetar, au Qatar, pourra aider les décideurs politiques, les organisations sportives et les équipes d’entraîneurs à adapter leurs pratiques en réponse à des conditions d’entraînement difficiles telles que les confinements ou les blessures. L’étude a été publiée dans la prestigieuse revue Sports Medicine.

Lien web : https://link.springer.com/article/10.1007/s40279-021-01573-z

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