Tentative d’incendie criminel à l’UNC : une atteinte grave à l’un des plus importants leviers de développement du pays

Communiqué de la présidente

Dans le contexte de la crise insurrectionnelle déclenchée le 13 mai, l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) déplore l’agression d’un vigile et la tentative d’incendie criminel qui a visé le bâtiment Lettres, langues et sciences humaines (LLSH) dans la nuit du 25 au 26/09/2024. Une plainte sera déposée dans la journée.

Deux départs de feu ont provoqué des dégâts matériels en 3 endroits du bâtiment LLSH. Les dégâts ont été limités grâce à la réactivité des agents de l’UNC, de la société de surveillance sur site et à l’intervention rapide des pompiers et des forces de l’ordre.

Par mesure de précaution, pour les besoins de l’enquête et des travaux de sécurisation des zones impactées, l’accès à l’ensemble du bâtiment LLSH a été fermé pour la matinée du 26/09/2024. L’accès au bâtiment est autorisé à partir de 13h. Les cours pourront reprendre à la même heure.

J’apporte tout mon soutien au vigile agressé lors des exactions de la nuit dernière sur le campus.

Je tiens à remercier chaleureusement les personnels de l’UNC et les agents de sécurité pour leur professionnalisme et leur vigilance, ainsi que les pompiers et forces de l’ordre qui sont rapidement intervenus.

Une atteinte à la communauté éducative et à la jeunesse

Comme les exactions ayant touché les établissements scolaires et de formation ces derniers mois, cet acte revêt une gravité dont on peine à percevoir la profondeur.

Non seulement c’est une atteinte directe à l’institution, mais aussi à l’ensemble de la communauté universitaire composée d’étudiants, d’enseignants, d’enseignants-chercheurs et de personnels administratifs et techniques, qui œuvre quotidiennement pour le développement de la Nouvelle-Calédonie par la formation et la recherche.

Attenter à l’intégrité de l’institution universitaire revient à s’en prendre à l’avenir même de notre société et de notre jeunesse.

S’en prendre aux établissements éducatifs, écoles, lycées, université, et aux centres et instituts de formation, c’est vouloir obérer ce qui fonde l’avenir même de la Nouvelle-Calédonie.

Je rappelle que l’université accompagne depuis sa création l’évolution de la Nouvelle-Calédonie. Créée en 1987 à la veille des accords de Matignon-Oudinot, notre université est devenue UNC en 1999 suite à l’accord de Nouméa, qui confie à l’université la mission de répondre aux besoins d’enseignement supérieur et de recherche de la Nouvelle-Calédonie.

L’UNC porte des valeurs fondamentales d’ouverture intellectuelle, de respect, de tolérance et de dialogue. Ces principes sont au cœur de notre engagement collectif pour préparer les étudiantes et les étudiants à répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux de notre société. La Nouvelle-Calédonie n’a jamais eu autant besoin de son université pour se reconstruire.

L’Université de la Nouvelle-Calédonie réaffirme sa volonté de poursuivre son engagement au bénéfice de la jeune génération pour un avenir durable et pacifique, en restant un lieu d’enseignement, de science et de partage.

Catherine RIS, présidente de l’Université de la Nouvelle-Calédonie

 

L'Université de la Nouvelle-Calédonie en bref :

L’Université de la Nouvelle-Calédonie est un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche qui accueille chaque année autour de 3500 étudiants et propose une cinquantaine de formations dans divers domaines, contribuant au développement, au rééquilibrage, et au rayonnement de la recherche et de l'innovation à l’échelle locale et régionale. Environ 600 étudiantes et étudiants y décrochent un diplôme de niveau bac à bac +8 chaque année. Ses chercheurs produisent chaque année près de 300 publications scientifiques.

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