Mercredi 21 février était célébrée au Centre Culturel Tjibaou la Journée Internationale de la Langue Maternelle. Organisée par l’Académie des Langues Kanak et l’association Malimali Toka (des communautés wallisienne et futunienne), cette journée a permis d’ouvrir des discussions autour des thèmes de la transmission des langues, de leur enseignement et du rôle de la recherche scientifique dans la promotion de la diversité linguistique. En plus des diverses initiations linguistiques et culturelles proposées, cette journée a été l’occasion pour l’Université de la Nouvelle-Calédonie de signer une convention avec l’Académie des Langues Kanak, formalisant un partenariat déjà bien actif depuis plusieurs années. Cet accord engage nos deux établissements publics à, entre autres, poursuivre leurs collaborations dans le développement d’outils de valorisation des langues kanak ; à faciliter l’accueil de stagiaires de l’UNC auprès des antennes de l’ALK et à accompagner la formation continue des agents de l’ALK par les linguistes de l’UNC.
Catherine Ris, la présidente de l’UNC a également pu annoncer officiellement que, à partir de cette année, un enseignement du wallisien sera dispensé à l’UNC : une première !
À l’occasion de la Journée Internationale de la Langue Maternelle, les étudiantes et étudiants de 2ème et 3ème année de la Licence Langues et Cultures Océaniennes étaient de sortie pédagogique au Centre Culturel Tjibaou. Participation aux ateliers-débats ; rencontre avec les chargées et chargés d’études de l’Académie des Langues Kanak ; initiation aux langues kanak et océaniennes de la région, la journée a été riche en apprentissages et en rencontres. Les étudiantes et étudiants ont également eu pour mission de documenter la richesse linguistique réunie pour cette occasion en menant des « collectes-déambulations » auprès du public présent. Au total, des enregistrements ont été collectés en 18 langues différentes, dont le futunien, le jao, le totsan, le breton, le iaai, le ghomalah, le xârâcùù ou encore le portugais brésilien. Ces enregistrements seront mis en ligne prochainement sur le site de l’équipe ERALO afin d’illustrer la diversité linguistique exceptionnelle présente en Nouvelle-Calédonie.