L’UNC évaluée positivement par la Cour des comptes

Dans le cadre de son rapport thématique publié en novembre 2024, la Cour des comptes a dressé un bilan des forces et axes d’amélioration de l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Cette évaluation salue les avancées de l’UNC en matière de formation, de recherche, de gestion des ressources et d’intégration locale et régionale, tout en formulant des recommandations d’amélioration pour confirmer son développement futur. La Cour des comptes n’a émis aucune mise en demeure, mise en redressement ou avertissement. Elle encourage l’UNC à poursuivre sa trajectoire, salue la gestion en cours, et appelle à développer l’évaluation de ses nombreuses actions. Une évaluation positive que l’université accueille comme une forme de reconnaissance pour le travail accompli.

La présidente de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, Catherine Ris, cite avec satisfaction les mentions valorisantes des magistrats : gestion comptable de qualité, solidité comptable, situation financière saine, indicateurs financiers robustes, gestion immobilière rigoureuse, maîtrise de l’évolution des emplois et de la masse salariale par un pilotage efficace de l’établissement, etc. Elle souligne que cette évaluation est positive et met en valeur l’engagement et le professionnalisme des équipes universitaires. Obtenir un rapport de la Cour des comptes positif constitue à ses yeux une reconnaissance précieuse pour la communauté universitaire ainsi qu’une source d’inspiration pour persévérer sur cette trajectoire.

Points forts :

1. Enseignement et intégration locale
L’UNC se distingue par son ancrage territorial fort. Elle répond aux besoins spécifiques de la Nouvelle-Calédonie, en offrant des parcours diversifiés et adaptés aux enjeux locaux, notamment dans les domaines du droit, de la santé, et de l’économie. L’UNC contribue également à maintenir un accès local à l’enseignement supérieur, avec des partenariats facilitant la poursuite d’études en Hexagone.

2. Recherche et partenariats solides
Cheffe de file en matière de recherche en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique insulaire, l’UNC s’appuie sur le consortium Cresica et sur le Piurn (Réseau régional de recherche des universités du Pacifique insulaire) et bénéficie de collaborations internationales, notamment dans les secteurs de l’environnement et de la santé. Ce consortium et l’École doctorale du Pacifique favorisent des recherches en lien direct avec les défis calédoniens.

3. Gestion et durabilité
La Cour des comptes a relevé la maturité de la gestion financière et immobilière de l’université. Les indicateurs financiers de l’UNC sont solides, et son patrimoine immobilier, bien entretenu, intègre des principes de développement durable pour faire face aux défis climatiques spécifiques au territoire.

4. Adaptation aux besoins économiques locaux
L’UNC a entrepris de diversifier son offre de formation avec un fort accent sur les filières professionnalisantes, répondant aux besoins économiques de la Nouvelle-Calédonie. Les partenariats avec des acteurs locaux facilitent l’insertion professionnelle des étudiants, avec des taux d’employabilité particulièrement élevés dans les filières professionnelles, un atout pour l’économie locale.

Recommandations :

1. Renforcement du suivi des performances
L’UNC pourrait améliorer son pilotage en simplifiant et développant ses outils d’évaluation notamment ceux relatifs à l’insertion professionnelle et aux résultats académiques. Ce suivi permettrait de mieux mesurer l’efficacité de l’ensemble de ses actions et plus particulièrement celles liées à la politique partagée de rééquilibrage par l’enseignement supérieur et la recherche.

2. Modernisation des systèmes d’information
La Cour souligne le besoin d’une stratégie numérique plus structurée. L’actualisation d’un schéma directeur du numérique et la désignation d’un responsable pour la sécurité des systèmes d’information rendraient plus efficientes les réponses de l’université aux défis technologiques notamment en matière de protection des données.

3. Vie étudiante et gouvernance de la Maison de l’Étudiant
Bien que la Maison de l’Étudiant joue un rôle crucial, sa capacité d’action limitée et l’absence d’un partenariat renforcé avec le Cnous sur la période évaluée limitent son efficacité. Un rapprochement stratégique permettrait de mieux répondre aux besoins des étudiants, notamment en termes de logement, d’accompagnement social et de soutien financier. Depuis, l’UNC, la MDE et le Cnous ont signé un partenariat au bénéfice de la vie étudiante.

4. Développement de la mobilité étudiante et internationale
La mobilité étudiante reste faible, en particulier à l’international. La Cour recommande d’élargir les coopérations et de renforcer l’attractivité des diplômes à co-diplomations pour permettre une ouverture régionale et internationale accrue.

 

Un exercice exigeant
La présidente de l’Université de la Nouvelle-Calédonie remercie toutes ses équipes qui se sont particulièrement investies et mobilisées pour répondre au mieux aux exigences de cette évaluation de la Cour des comptes malgré la charge des missions quotidiennes menées au bénéfice de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ce rapport constructif contribuera à la feuille de route pour les futures orientations stratégiques de l’université. Bon nombre des recommandations formulées par la Cour ont déjà été mises en œuvre.

 

Les 3 évaluations de la Cour des comptes
Menée en 2023-2024, cette évaluation de l’UNC s’inscrit dans le cadre plus large de 3 évaluations menées par la Cour des comptes :
- Le contrôle thématique relatif à l’Enseignement supérieur et la Recherche dans les Outre-mer
- Le contrôle organique de l’Université de la Nouvelle-Calédonie (objet du présent communiqué)
- Le contrôle organique de l’Adecal par la Chambre territoriale des comptes

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