Depuis la création en 2014 du réseau de recherche universitaire des îles du Pacifique (Pacific Islands Universities Research Network, PIURN), l’Université de la Nouvelle-Calédonie (l’UNC) est fortement impliquée dans celui-ci. Des collaborations sont ainsi régulièrement mises en place grâce au PIURN.
C’est actuellement le cas pour le projet « Air Pollution in Pacific Island cities: PM2.5 measurements, its elemental composition and bio-monitoring », financé par l’université du Pacifique Sud (USP) de Fidji, avec la participation de l’Université de Macquarie (Sydney-Australie), du laboratoire de recherche ISEA (Institut des sciences exactes et appliquées) de l’UNC et de Scal’air (association calédonienne de surveillance de la qualité de l’air).
Ainsi, depuis fin mars, plusieurs missionnaires ont été accueillis à Nouméa afin de poursuivre une campagne de mesure qui a débutée à Suva et Lautoka (Fidji) :
- Monsieur Francis Mani, docteur et enseignant-chercheur à l’USP, ainsi que son étudiant Shavneet Ambar Mani – présents en Nouvelle-Calédonie pour une durée totale de trois semaines – afin d’installer un échantillonneur gros volume pour prélever des poussières de petite taille (inférieure à 2.5 µm).
Le docteur Francis Mani et son étudiant Shavneet Ambar Mani sur le site Scal’air de Logicoop
Le docteur Francis Mani et Shavneet Ambar Mani dans un des laboratoires de l’ISEA de l’UNC
- Des capteurs de poussière lowcost ont également été déployés par le docteur Cynthia Isley et le professeur Mark Patrick Taylor, tous deux chercheurs de l’Université de Macquarie, et avec l’aide de Scal’air. Ils permettent des analyses en continu des poussières pour un suivi à large échelle de la qualité de l’air.
Le docteur Cynthia Isley et le docteur Thomas Quiniou
Ainsi, grâce au précieux soutien logistique et technique de Scal’air, cette équipe de chercheurs a pu bénéficier de son site basé à Logicoop et de ses techniciens pour l’installation des différents appareils.
Installation d'un capteur lowcost sur le site de Scal'air à Logicoop par un technicien de Scal’air et Monika Le Mestre de l’ISEA
Cette campagne va durer trois mois et le suivi sera assuré par l’ISEA de l’UNC, dont Monika Le Mestre et Franck Bouilleret, en support technique, ainsi que les docteurs Christine Laporte-Magoni, Arnaud Serres, Thomas Quiniou et Peggy Gunkel-Grillon.
En parallèle, des lichens, bio-indicateurs d’exposition aux poussières, seront prélevés. Les trois approches méthodologiques (échantillonneur gros volume, capteur continu low cost et bio-indication lichénique) seront comparées.
L’objectif principal de ce projet est de déterminer la composition chimique de ces petites poussières qui pénètrent profondément dans le système respiratoire, afin de pouvoir déterminer si elles peuvent potentiellement présenter un risque sanitaire en cas d’exposition importante.
Ce projet a débuté en octobre 2017 et les campagnes de mesure vont s’achever fin 2019. Après un temps nécessaire aux analyses à réaliser, les résultats seront attendus pour la fin de l’année 2020.