Campus de Baco
UNC
Conférence d’Hervé Jourdan, chercheur en écologie à l’IRD (UMR IMBE), spécialiste des insectes en Nouvelle-Calédonie, le mercredi 22 mars 2023, de 17h30 à 18h30, sur le campus de Baco à Koné.
Présentation
À l’échelle mondiale, les insectes pollinisateurs font l’objet d’une attention particulière depuis quelques années avec l’effondrement en cours de leurs populations dans un contexte d’intensification agricole. En particulier, l’abeille domestique est devenue un étendard de cette question et superstar des sentinelles de la qualité de notre environnement. Pourtant, elle ne représente qu’un pollinisateur parmi une grande diversité de groupes d’insectes, et notamment d’abeilles solitaires qui ne produisent pas de miel !
Qu’en est-il en Nouvelle-Calédonie, hotspot de biodiversité, mondialement reconnue pour sa richesse floristique et où l’abeille domestique était absente il y a encore 170 ans ?
Les pollinisateurs et leur diversité, notamment du point de vue des abeilles endémiques, sont très mal connus du grand public et la question du service rendu de pollinisation dans la nature est rarement abordée.
© IRD
Lors de cette conférence, découvrez :
- Un état des lieux de la question en Nouvelle-Calédonie et des interactions plantes-pollinisateurs au sein de la flore calédonienne.
- Un zoom sur une abeille qui ne produit pas de miel mais qui fait parler d’elle : l’abeille bleue australienne Amegilla pulchra.
Amegilla male
© IRD – Edouard Bourguet
Où est-elle ? Que fait-elle ?
Cette abeille exotique, dont une grande partie a été observée à Nouméa, semble se propager et se déplacer vers le Nord. Rend-elle service à la pollinisation ? Favorise t’elle les plantes natives ou bien exotiques ?
Autant de questions auxquelles répondra Hervé Jourdan, chercheur en écologie, spécialiste des insectes en Nouvelle-Calédonie (IRD / IMBE) dans le cadre de ses travaux menés en partenariat avec le Centre d’Apiculture de l’Adecal.
Amegilla pulchra est une abeille originaire d’Australie détectée pour la première fois à Nouméa en 2016. Cette espèce est aujourd’hui bien installée dans la zone urbaine du Grand Nouméa, mais semble progresser rapidement sur le territoire néo-calédonien. Elle a notamment été observée à Bourail et Koné en 2021.
Afin de mieux comprendre sa dynamique de propagation et d’évaluer ses impacts éventuels sur la faune et la flore locale, l’IRD et le Centre d’Apiculture (CPA) ont lancé un programme de suivi participatif auprès de la population calédonienne pour étudier l’avancée et la saisonnalité de cette espèce.
