Colloque international – Des « Celtes » dans le Pacifique ? Diasporas, métissages et revitalisation identitaire

Du 23 octobre 2024 au 25 Oct 2024
Amphi 80
Campus de Nouville
UNC - TROCA

Le colloque international, qui aura lieu les 23 et 24 octobre 2024 à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, est porté par les laboratoires TROCA (TRajectoires d’OCéAnie) de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, LLSETI (Langages, Littératures, Sociétés. Études Transfrontalières et Internationales, EA 3706) de l’Université Savoie Mont Blanc, et Babel (EA 2649) de l’Université de Toulon, France. L’événement, soutenu par le CRECIB (Centre de Recherches et d’Etudes en Civilisation Britannique) et la SOFEIR (Société Française d’Etudes Irlandaises), est coorganisé par Noémie Beck, maître de conférences en Civilisation britannique et irlandaise, Université Savoie Mont Blanc, en délégation à l’Université de la Nouvelle-Calédonie depuis février 2021, et Frédéric Armao, maître de conférences HDR à l’Université de Toulon.

 

Présentation

 

Ce colloque international fait suite à celui organisé en novembre 2021 à l’Université de Toulon, en partenariat avec l’Université Savoie Mont Blanc, sur les Mythes et folklores celtiques dans le monde anglophone, qui a donné lieu à une publication éponyme en décembre 2022 sous leur direction : https://babel.univ-tln.fr/mythes-et-folklores-celtiques-dans-le-monde-anglophone-2/. En 2022, en collaboration avec Gaël Hily, Université de Rennes II, ils ont lancé une chaine YouTube, intitulée Imaginaire celtique, qui publie chaque mois une interview grand public d’un spécialiste de la question : https://www.youtube.com/@imaginaireceltique.

 

Un colloque sur les diasporas dites « celtiques » – c’est-à-dire bretonne, irlandaise, écossaise, galloise, cornouaillaise – dans le Pacifique, rassemblant les mondes anglophone et francophone, n’a pas encore été proposé. Les recherches prouvent que des cultures dites « celtiques », qu’elles soient originelles, réinventées, ou revitalisées, sont présentes dans le Pacifique – aussi controversé et protéiforme le terme « celtique » puisse-t-il être. En Australie et Nouvelle-Zélande, certaines diasporas (par exemple galloise ou cornouaillaise) ont maintenu leurs traditions, langues, croyances, religions tout en s’adaptant à leur nouvel environnement géographique, culturel et politique. D’autres ont ravivé, revivifié et même recréé leur identité « celtique », sous les tropiques, afin de se différencier du colon britannique anglais, comme leurs homologues des nations celtiques dans les îles britanniques (Celtic Revival, Celtic Nationalism ou Pan-Celtism à partir de la seconde moitié du 19e siècle). En Nouvelle-Calédonie, 371 familles bretonnes préfèrent l’exil à la misère, et s’y installent dans la deuxième moitié du 19e siècle. Il en est de même pour un certain nombre d’Irlandais, d’Ecossais ou de Gallois pour qui la Nouvelle-Calédonie est une deuxième, voire troisième étape après l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.

Consulter le programme du colloque

Pour visionner le colloque en distanciel :

 

Ce colloque se veut interdisciplinaire et diachronique avec pour but de rassembler des historiens, géographes, anthropologues, sociologues, linguistes, littéraires, historiens des religions, ethnomusicologues, mythologues et folkloristes, etc., traitant des thématiques telles que migrations, connections, métissages, langues, religions, continuité, création et revitalisation d’identités et de cultures, coutumes, fêtes, néopaganisme, mémoire(s), littératures et histoires orales, etc. Ce colloque permettra d’analyser les diversités et richesses historiques, culturelles, linguistiques et identitaires de ces diasporas dites « celtiques » et de questionner les identités « celtiques » dans le Pacifique. Il mettra aussi en exergue les métissages entre ces communautés diasporiques et les peuples autochtones, comme par exemple les Irlando-Australiens Aborigènes, ou en Nouvelle-Calédonie dont certaines tribus pourraient avoir des origines métissées entre Kanak et Irlandais.

 

Conférencières et conférencier invités :

  • Dr. Pamela O’NEILL, Chaire Sir Warwick Fairfax en Études celtiques à l’université de Sydney, a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire ecclésiastique et juridique, le paysage et la culture matérielle de l’Écosse et de l’Irlande médiévales, réflexions qu’elle a par ailleurs portées sur l’histoire de l’Australie. Elle enseigne principalement les langues celtiques médiévales et modernes, ce qui l’a amenée à s’intéresser à l’histoire des langues celtiques, en particulier en Australie.
  • Malcolm CAMPBELL est professeur d’histoire à l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, où il enseigne l’histoire de l’Irlande et de l’Australie et l’histoire de l’empire. Diplômé de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’émigration et de l’établissement des Irlandais en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans le Pacifique. Son dernier ouvrage est l’étude transnationale Ireland’s Farthest Shores : Mobility, Migration, and Settlement in the Pacific World, publiée par les Presses de l’Université du Wisconsin en 2022.
  • Paula KEHOE est une cinéaste et écrivaine indépendante qui réalise des documentaires, des séries télévisées, des docu-fictions et des médias immersifs. Elle présentera son documentaire sorti en 2013 An Dubh ina Gheal : Assimilation, lauréat du Radharc Award 2014, avec Kev Carmody, Gary Foley, Ann McGrath, Bill Brock-Byrne, Henry Reynolds, Shane Howard, Len et Brett Clarke, Pat O’Shane, Michael Long. An Dubh ina Gheal explore la relation complexe entre les Aborigènes et les Irlandais en Australie, l’histoire des générations volées, et de la résistance aborigène menée par les « Shamrock Aborigines », qui considéraient leur combat comme une lutte commune contre un oppresseur commun. Entremêlant poésie, histoire sociale et personnelle, An Dubh ina Gheal est l’histoire cachée des Irlandais en Australie.
  • Laurent GUILLAUMOT est, en marge d’autres centres d’intérêt, un musicien amateur autodidacte polyinstrumentiste. Après s’être intéressé dès le plus jeune âge à la flûte à bec, puis à la traversière autour d’airs traditionnels, il est passé aux instruments à cordes : guitare d’accompagnement, puis banjo à 5 cordes. La rencontre avec l’accordéon diatonique et le flageolet (ou « tin whistle ») l’ont amené à s’intéresser à la musique et aux danses traditionnelles d’Europe, en particulier à la musique celtique. Enfin, ayant un lien particulier avec l’Amérique du Sud, il a également orienté son répertoire vers la musique des Andes en ajoutant à sa panoplie d’instruments la « quena » (flûte andine), la zampoña (flûte de Pan) entre autres. Il a participé et participe toujours à plusieurs ensembles musicaux : « Le Pied Levé » (musique traditionnelle d’Europe), « Amautas », puis « Cuerdas y Madera » (musique sud-américaine), ainsi qu’à des « Irish sessions » informelles, à Nouméa et en Nouvelle-Zélande.

 

Nos partenaires

 

Contact

Noémie Beck

Maître de conférences en Études Anglophones

Coordination artistique :  Stéphanie Geneix-Rabault

 

Du 23 octobre 2024 au 25 Oct 2024

Partager Facebook Twitter Linkedin Le colloque international, qui aura lieu les 23 et 24 octobre 2024 à l’Université de la … Lire la suite