---

Le prochain ciné-débat Empreinte aura lieu le jeudi 5 mai 2022 à 18h, en amphi 400 du campus de Nouville, sur le thème « L’écoconstruction ou comment mieux construire pour la planète ».

L’éco-construction, ou construction durable, consiste à réduire l’empreinte écologique de nos bâtiments, c’est-à-dire leur impact sur la nature, le climat et l’homme, de leur élaboration à leur utilisation ! Qu’en est-il en Nouvelle-Calédonie ?  

Comment produire un bâtiment économe en énergie, dont la réalisation est la moins polluante possible, tout en privilégiant le confort de ses occupants ?  Pour comprendre l’ampleur de l’enjeu carbone associé au secteur du bâtiment, il faut commencer par cibler l’origine de ses émissions de CO2. Celles-ci concernent à la fois l’industrie liée à la fabrication des matériaux nécessaires à la construction, la consommation d’énergie pendant la phase de construction et la consommation d’énergie pendant la phase d’usage par ses occupants. C’est sur tous ces aspects que se concentre l’écoconstruction.

 

Le collège de Païamboué, un modèle pour le pays

C’est à Koné qu’Elisabeth Auplat va rejoindre Lionel Forno, le vice-président du cluster Ecoconstruction pour visiter un collège à la structure originale qui tient sa source de procédés anciens et inédits à la fois. Construit en grande partie avec des éco-matériaux issus de la région, le collège de Païamboué incarne la tête de pont de l’écoconstruction en Nouvelle-Calédonie : une structure de 5.700 m2 qui accueille plus de 400 élèves, construite en béton de terre et en bois ! Un projet innovant qui intègre des critères forts de développement durable.

 

Quels sont les avantages des éco-matériaux ?

Le bois on le connaît, on sait que c’est l’éco-matériau par excellence, mais qu’en est-il de la terre ? Le béton de terre est une technique ancestrale qui n’a cessé d’évoluer au fil des siècles. Et les spécialistes, tout comme les anciens, le savent : il a des propriétés bioclimatiques inégalées ! De plus, le matériau utilisé, la terre, est présent en abondance sur le territoire où la relation à la terre est fortement identitaire. C’est un aspect auquel l’architecte Karine Demortier est très sensible. Elle est la première architecte à avoir convaincu un bailleur de logement social, le FSH, d’intégrer des murs en béton de terre dans ses logements individuels leur donnant à la fois un aspect esthétique, identitaire et un confort bioclimatique pour ses occupants. Amoureuse de ce matériau, l’architecte met en avant l’aspect culturel, le lien à la terre, que l’on retrouve dans un bâtiment construit avec la terre de sa région, comme c’est le cas à Yaté avec la salle polyvalente d’Unia, construite intégralement en béton de terre. Une magnifique structure qui a la couleur du Grand Sud !

 

De la case aux bâtiments modernes

C’est au Centre Tjibaou qu’Elisabeth retrouve Hubert Géraux, expert et playdoyer du WWF.

Face à la grande case, un modèle d’écoconstruction par excellence, ils évoquent ensemble l’urgence de changer notre façon de construire, les solutions qui s’offrent à nous aujourd’hui, la nécessité de continuer à explorer les ressources disponibles sur place et de former des professionnels capables de mettre en oeuvre l’écoconstruction à toutes les échelles.

 

© Elisabeth Auplat

est une coproduction Bluegreen Production NC et Caledonia.

Ecrit et présenté par Elisabeth Auplat, réalisé par Gill Chabaud, sur des images de Gill Chabaud, Eric Manoukian et Thomas Decros

En partenariat avec le WWF Nouvelle-Calédonie.