L’enjeu de l’agriculture du 21ème siècle est de restaurer la nature dans les espaces agricoles. Pour quelles raisons ? C’est simple à comprendre. La biodiversité agit comme une véritable ressource pour la production agricole : elle permet d’avoir un réservoir de nutriments, base de divers services rendus par la nature tels que la pollinisation, la régulation des cycles de l’eau ou encore la fertilité du sol ce qui permet de limiter notamment l’usage des engrais et pesticides. Alors pourquoi s’en priver ?

Développer des infrastructures agroécologiques

Il s’agit de zones de végétation utile aux équilibres écologiques. De la haie fleurie plantée autour d’une exploitation agricole et qui va attirer les insectes indispensables à la bonne santé d’un champ, à la zone d’herbe ou à la haie brise-vent composée d’arbres, la nature a une utilité à tous les niveaux. Chez Méryl Cugola, agriculteur de Pocquereux qui s’est engagé dans la démarche, Élisabeth Auplat va rencontrer, Julie Duffieux, responsable de l’association REPAIR (Réseau professionnel pour une agriculture innovante et responsable). Elle a pour mission d’accompagner les agriculteurs pour développer la qualité environnementale de leur production agricole.

Diversifier les cultures et les semences

À Lifou, René Wacapo, a transformé son exploitation agricole en exploitation d’agroforesterie syntrophique, un système agricole qui privilégie une relation harmonieuse avec la nature et assure ainsi une résilience optimale. Dans sa serre, il conserve de nombreuses semences et des variétés anciennes et rustiques afin de s’assurer qu’elles sont bien adaptées et donc plus résistantes aux maladies mais également adaptées au sol, au climat et aux changements environnementaux. L’association Repair l’accompagne également pour le développement de son exploitation.

Comment réussir la transition agroécologique ?

Il nous faut avant tout réconcilier l’activité agricole, les aspirations alimentaires de l’humanité et la sauvegarde de la nature. Oui mais comment ? C’est à la station de recherche de l’IAC (Institut agronomique calédonien) de Port Laguerre, qu’Elisabeth retrouve Hubert Géraux, expert conservation @plaidoyer du WWF, et Nadia Robert, chercheuse en physiologie végétale. Ensemble, ils abordent les solutions et actions à mettre en œuvre tout en présentant des programmes de recherche pour conserver et sécuriser les plantes traditionnelles afin de valoriser un riche patrimoine biologique et culturel. Des recherches sont également menées pour mieux connaître les plantes d’intérêt alimentaire et les sécuriser afin d’assurer notre résilience alimentaire future.

Diffusion TV : dimanche 17 juillet à 18h

Ciné-débat UNC : jeudi 21 juillet à 18h

est une coproduction Bluegreen Production NC et Caledonia.

Écrit et présenté par Élisabeth Auplat, réalisé par Gill Chabaud, sur des images de Gill Chabaud & Eric Manoukian

En partenariat avec le WWF Nouvelle-Calédonie.