Le pôle sport du campus de Nouville s’embellit. Non seulement il a été livré récemment un magnifique terrain de basket 3×3 mais pour égayer cette nouvelle structure, une magnifique fresque murale a été réalisée sur le mur de fond du nouveau terrain de 3×3. Un beau projet qui articule à la fois la recherche, la formation et la médiation sociale. Zoom sur la première partie de la fresque, une représentation mettant à l’honneur un ancien étudiant de l’UNC devenu sportif de haut niveau : Titouan Puyo (quintuple champion du monde de stand-up paddle né à Rapa en Polynésie française). Le second volet du projet porté par Elatiana Razafi et Eric Michalak mettra en valeur une ancienne étudiante de l’UNC également sportive de haut niveau et ayant participé aux derniers Jeux Olympique de Paris 2024 en équipe de France de rugby à 7 : Yolaine Yengo.
L’étude de la fresque murale fait partie de la recherche-création HYPE1 dont l’analyse vise les fonctions socio-symboliques du Hip Hop avec les artistes locaux. Il en ressort une médiation des savoirs croisant l’écriture scientifique à la création artistique. Le projet de Fresque Murale a pour spécificité d’articuler : recherche, formation et médiation sociale à travers la création artistique.
Recherche : significations de la fresque murale
La fresque murale, née du muralisme au Mexique dans les années 1920, a pour genèse d’être un « art pour le peuple »2. Elle est aujourd’hui un art urbain au pouvoir sémiologique fascinant. Sa fonction historique est sociale à l’instar du Wall of Respect (Chicago, 1967), emblème de cet « art en lien avec les communautés locales »3. Simultanément, la fresque murale produit de la signification spatiale, patrimoniale et représentationnelle d’où son indéniable valeur didactique.
Formation : valeur didactique de la fresque murale
Conçue en projet pédagogique, la fresque murale devient souvent un outil de sensibilisation à la diversité sociale4. Dans la formation UNC « Sémiologie de l’image », la réalisation d’une fresque murale a pour valeur didactique de permettre aux étudiant.e.s :
- la mise en pratique d’outils théoriques ;
- l’expérience du processus de recherche artistique à finalité formative et médiatrice ;
- la découverte d’un métier d’art visuel aux côtés d’artistes professionnels (cf. infra) ;
- la participation à l’esthétisation, à la signification visuelle et à l’océanisation du campus de l’UNC et par extension, d’un site urbain de la ville.
Médiation sociale : la fresque murale pour mieux visibiliser les savoirs
La dynamique sociale interne à la formation s’en trouvera aussi améliorée, apport non négligeable au regard du contexte actuel. Enfin, la réalisation d’une fresque murale constitue une action de médiation sociale qui pourra concrétiser :
- la visibilisation des savoirs et savoir-faire construits en formation à l’UNC ;
- la sensibilisation du public (universitaire et élargi) à l’excellence académique et sportive telle qu’incarnées par des jeunes du pays (cf. infra) ; ainsi qu’à la santé estudiantine ;
- le décloisonnement des espaces de savoirs et de performance des savoirs (département LLSH/terrain sportif ; mur du campus Nouville/murs de la ville ; art à l’université/art muséal, etc.).
L’excellence sportive et académique
La fresque murale a pour thématique l’excellence sportive et académique en donnant à voir le portrait d’étudiant.e.s membres des alumni de l’UNC. L’objectif est double :
- rendre hommage à la réussite estudiantine de façon pluridisciplinaire (performances
académiques et sportive) ; - créer des figures inspirantes locales pour les générations actuelles et futures.
Démarche collaborative
Répartition des rôles :
– direction SUAPS UNC : choix initial de portraits ;
– étudiant.e.s : analyse et conceptualisation de motifs visuels ;
– artistes : conceptualisation graphique
La fresque murale résulte ainsi d’un travail collaboratif entre la direction SUAPS, l’enseignant.e LLSH, les étudiant.e.s et les artistes.
Au lancement du projet en 2024, deux figures inspirantes ont été choisies : Titouan Puyo (stand up paddle) et Yolaine Yengo (rugby à 7).
- UE interdisciplinaire : « Sémiologie de l’image », département LLSH
- Co-portage du projet : Elatiana Razafi & Eric Michalak
- Co-interventions formatives : Enseignante-chercheure UNC (Elatiana Razafi) & Artiste
professionnel (Franck Ekstrem, artiste graffeur spécialisé en calligraphie) - Collaboration artistique : Franck Ekstrem, Guiz
- Financement : SUAPS (réalisation de la fresque) & LLSH (interventions formatives)
1 HYPE : le Hip Hop, espace d’analYses croisant les aPproches scientifiques Et artistiques. ERALO-UNC en collaboration avec des associations de danse urbaine, des artistes graffeurs et des institutions culturelles (PS, ALK, SELCK, ADCK-CT, Direction de la Jeunesse et des Sports du Gouvernement). 2 Joyeux-Prunel, B. « Les avant-gardes artistiques ». Paris : Gallimard, p. 329. 3 Gzeley, N. et al. « L’art urbain ». Paris : PUF, p. 21. 4 Voir, par exemple, « Diversités et discriminations » en 2014 dans Alexandre, N. et al. (2016). « Les langues d’ici et d’ailleurs », Rayna, S. et al. Avec les familles dans les crèches. Toulouse : Érès, p. 11. bandeau : Fresque murale par Franck Ekstrem (calligraphie) & Famax (portrait)