Le monde de l’escalade a été très sévèrement touché par les exactions des dernières semaines avec la destruction totale de la structure d’escalade de Magenta puis de celle de Koutio. Dans ce contexte et en solidarité avec les pratiquants fédéraux, l’UNC ouvre ses installations à la ligue et aux clubs.
La solidarité dans le monde du sport
Après la destruction de leurs infrastructures, c’est plus de 700 grimpeurs jeunes et adultes de 4 clubs qui ne peuvent plus pratiquer et c’est 5 emplois d’éducateurs sportifs à la ligue qui sont directement impactés.
L’escalade étant pratiquée à l’UNC depuis de nombreuses années et l’établissement disposant d’une structure bien adaptée, la présidence de l’UNC a souhaité très rapidement qu’un partenariat puisse se mettre en place afin de proposer des créneaux aux grimpeurs dorénavant sans équipement et pour aider à préserver les emplois d’éducateurs sportifs.
Une convention de partenariat UNC / ligue d’escalade a été signée dans cet esprit la semaine dernière.
À ce jour, l’accès à la structure de l’UNC est limité aux samedis matins et après-midis mais dès que la situation sécuritaire le permettra, des créneaux seront aussi proposés en soirée en semaine. Les créneaux sont partagés en bonne intelligence avec le service des sports de l’UNC pour que tout le monde puisse pratiquer dans les meilleures conditions possibles
De même, pendant les vacances scolaires, les écoles d’escalade pourront fonctionner en journée, garantissant à la fois un loisir aux jeunes et une activité professionnelle aux salariés de la ligue.
La connectivité du bloc équipé de prises à LED
Pour mieux répondre à cette augmentation sensible de grimpeurs sur la structure de l’UNC, le bloc a été largement amélioré.
200 LED, connectées à une application, ont été placées à côté des prises pour permettre de proposer de nouveaux itinéraires de grimpe.
Ce n’est donc plus la même couleur des prises qui détermine le parcours à suivre mais les LED éclairées qui indiquent les prises à prendre.
Avantage énorme : il n’y a plus besoin de visser et de dévisser des dizaines de prises, ce qui était très chronophage, il suffit d’allumer les LED des prises que l’on souhaite utiliser sur l’application smartphone. Dans une séance, plus de 20 nouveaux blocs différents peuvent être imaginés et proposés, une variété impossible sur un mur non connecté.
Face à l’engouement de ce premier mur connecté en Nouvelle-Calédonie, il a été décidé d’acquérir un second jeu de 200 LED pour créer des blocs plus faciles sur une autre partie.
Là encore, la solidarité s’exerce. Le club Dumbéa Escalade a prêté 300 prises pour étendre le bloc, le club Nouméa Escalade a fourni 2 gros tapis et prend en charge 50 % de l’investissement LED. C’est aussi les bénévoles passionnés de 4 clubs qui ont réalisés tous les aménagements durant plusieurs samedis.
L’escalade calédonienne a donc su trouver rapidement une solution pour palier temporairement la destruction des 2 structures.
Le président de la ligue, Philippe Boquet, met tout en œuvre également pour qu’une nouvelle structure artificielle soit reconstruite sur Nouméa pour la fin de l’année 2025.
L’escalade calédonienne a donc encore de beaux jours devant elle surtout qu’elle fournit à l’équipe de France olympique un grimpeur particulièrement rapide : Bassa Mawem qui, avec 4 autres calédoniens, participera aux JO de Paris 2024 dans l’épreuve si spectaculaire de vitesse.