Du 25 au 27 juillet prochain se déroulera, au Vanuatu, le Symposium du 7e Festival des Arts et de la Culture Mélanésiens. Cet événement a pour objectif de réunir les actrices et acteurs des domaines artistiques, littéraires, universitaires et politiques autour d’une thématique fondatrice : « Reconstruire ma Mélanésie pour notre destin commun ».
Le premier volet de ce symposium invite à étudier comment les arts et cultures du 21e siècle façonnent une voie/voix mélanésienne contemporaine.
« Le Hip Hop : voix de (re)connaissance & voie de médiation » est le nom d’un des 4 projets qui ont été retenus pour la délégation de la Nouvelle-Calédonie. Il est porté par Elatiana Razafi, maîtresse de conférence HDR en sciences du langage au sein de l’équipe de recherche ERALO (UNC), en collaboration avec Wyka, jeune artiste slameur et PaBlöw, médiateur culturel et président de l’association Hip Hop Dix Vers Cités. Leur travail croise les démarches scientifiques et artistiques pour analyser les fonctions socio-symboliques du Hip Hop local. Parfois décrié comme une « sous-culture », les jeunes du Hip Hop calédonien en font une véritable « culture d’accueil ». Il est d’abord investi en tant que voie initiatique où l’apprentissage, la performance et la transmission de multiples disciplines (B-Boy/B-Girl, DJ, graffiti, MC, beatbox) finissent par impacter positivement l’estime de soi. De ce sentiment de reconnaissance – en interdépendance avec une meilleure acceptation de soi – s’observe ensuite une quête au sujet de ses racines. Quand on sait que les langues et cultures mélanésiennes font exception tant par leur diversité que leur vulnérabilité, le Hip Hop apparaît moins être la cause de cette dernière que la voie dont se saisissent les jeunes pour médier urbanités et océanités mélanésiennes.
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