Cérémonie de signature de la convention entre la Banque des territoires (Caisse des dépôts et consignations) et l’UNC pour le lancement de la phase d’ingénierie du projet TRIAD (Trajectoire d’innovation pour une alimentation durable en Nouvelle-Calédonie) dans le cadre du PIA3
Ce lundi 25 octobre 2021 à 9h s’est tenue à l’Université de la Nouvelle-Calédonie la cérémonie de signature de la convention de partenariat entre la Banque des Territoires et l’Université de la Nouvelle- Calédonie, convention relative au lancement de la phase d’ingénierie du projet TRIAD « Trajectoire d’innovation pour une alimentation durable en Nouvelle-Calédonie ». TRIAD est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt du Plan Innovation Outre-mer, action de l’Etat lancée dans le cadre du Programme Investissements d’avenir (PIA) au bénéfice des territoires ultramarins.
À cet évènement étaient présents les représentants du Haut-Commissariat de la République française, du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (notamment le cabinet du président Louis Mapou et le cabinet du membre du gouvernement en charge du développement durable Joseph Manaute). Participaient également les acteurs de l’écosystème calédonien de recherche et d’innovation impliqués directement dans cette phase de conception du projet : des organismes de formation et de recherche du CRESICA (notamment l’IRD, l’IFREMER, l’IAC, l’IPNC et le CIRAD), l’ADECAL-TECHNOPOLE, le cluster Pacific Food Lab, la French Tech NC et la chambre d’agriculture de la Nouvelle-Calédonie.
Un financement d’amorçage de près de 12 millions CFP de l’État via la Caisse des dépôts et consignations
Au terme d’une première phase d’appel à manifestation d’intérêt, le projet TRIAD est un des 13 projets lauréats de la première phase d’appel à manifestation d’intérêt du Plan innovation Outre-Mer. Un financement de 11,450 MCFP (96 000 €) a été obtenu de l’Etat pour conduire la phase d’ingénierie qui démarre avec la signature de cette convention.
Au travers du projet TRIAD, l’ensemble de l’écosystème calédonien de recherche et d’innovation s’est saisit collectivement de l’appel à manifestation d’intérêt « Plan d’innovation Outre-Mer » pour engager l’ensemble des acteurs académiques, économiques, de la société civile et les décideurs publics dans une trajectoire recherche-innovation pour une alimentation durable en Nouvelle-Calédonie (TRIAD).
Favoriser la durabilité et la résilience des systèmes alimentaires
À ce titre, ce projet TRIAD vient directement servir la politique de développement durable de la Nouvelle-Calédonie, et les politiques publiques en matière d’agriculture et d’alimentation durable. Le projet TRIAD, dans sa globalité, vise à permettre une transition active vers un système alimentaire durable en Nouvelle-Calédonie au travers d’une coopération renforcée du collectif d’acteurs de l’écosystème calédonien d’innovation (académiques, économiques et institutionnels) se mettant en capacité de générer sur la thématique de l’innovation économique et sociétale de rupture.
Du fait des capacités académiques, institutionnelles et économiques qu’il mobilise, et de l’ambition économique et sociétale qu’il porte sur des enjeux majeurs de santé publique d’autosuffisance alimentaire et de valorisation de la biodiversité, le projet TRIAD est de nature à modifier en profondeur les modes d’intervention des acteurs néo-calédoniens de l’innovation, leur permettant de dépasser leur dispersion actuelle et, ce faisant, de permettre un indispensable changement d’échelle en terme de création locale de valeur. Profondément fédérateur et inclusif, le projet est notamment de nature à associer et stimuler le développement de l’entrepreneuriat océanien.
L’UNC déjà en action sur le sujet
L’université, représentée par sa présidente Catherine Ris pour cette signature officielle, est déjà actrice sur le thème de la convention, notamment au travers de 2 actions emblématiques. D’une part, le projet Falah, lauréat d’un financement de l’Union européenne (Programme RISE H2020) de 154 millions CFP, et qui vise à promouvoir et redynamiser l’agriculture familiale afin d’améliorer la santé des populations dans le Pacifique et d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de transformations sociales et économiques rapides et de changements climatiques.
D’autre part, l’UNC vient d’ouvrir un master en sciences de la durabilité – Sustainability science, l’un des deux seuls masters portant cette mention dans l’enseignement supérieur français. Il vise à former à niveau bac+5 les étudiants pour en faire des experts ou ingénieurs dans les domaines du développement durable et du changement climatique.
Une ambition pour les Outremers portée par l’État et des acteurs locaux motivés
Le Plan innovation Outre-Mer est la suite logique des assises de l’Outre-mer et de la mise en œuvre de la stratégie « Trajectoire outre-mer 5.0 ». Cette action, mise en œuvre par la Banque des territoires pour le compte de l’État a pour ambition d’accompagner le développement de l’innovation outremer en phase avec les spécificités locales.
Une fois la convention signée, le cluster Pacific Food Lab n’a pas caché son enthousiasme à participer à cette initiative d’envergure pour une transition alimentaire : « une meilleure alimentation pour la santé des populations, nous en avons rêvé, et c’est en train de devenir réalité avec tous les acteurs autour de la table. » Le CIRAD et l’IRD ont également salué le lancement du projet et assuré de leur participation active avec leurs forces de recherche. Même satisfaction côté Adecal Technopole et Chambre d’agriculture qui ont remercié les acteurs et financeurs du projet et assuré de leur pleine participation à la réussite de TRIAD. Les représentants du gouvernement ont également assuré du soutien de l’institution.
Enfin, le représentant du Haut-Commissariat a transmis les félicitations du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour cette réussite exemplaire. Il a rappelé l’engagement de l’État dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en Nouvelle-Calédonie avec notamment les financements PIA déjà décrochés (projets TREC, PHARE, CROSS, UnWF pour un total de près de 1,4 milliards CFP) ainsi que le financement annuel de la recherche d’environ 5 milliards CFP par an.