Soutenance de thèse de doctorat sur la « Variabilité spatio-temporelle et expérimentale de la valeur fonctionnelle de cinq plantes halophytes de Nouvelle-Calédonie, candidates à l’agriculture biosaline »

Le 05 mai 2021 à 18h
Amphi 400
Campus de Nouville
UNC - EDP

Cette thèse est co-encadrée par l’IFREMER et l’UNC.

Résumé

La diminution globale des ressources en eau douce et en terres arables non salinisées à travers le monde a conduit à l’essor mondial de cultures biosalines, à partir de plantes « halophytes » capables de croître et de se multiplier sous de fortes concentrations en sel. Parmi les espèces halophytes candidates à ce type de productions biosalines en Nouvelle-Calédonie, cinq espèces ont retenu notre attention : Suaeda maritima, Sarcocornia quinqueflora, Enchylaena tomentosa, Atriplex jubata et Salsola australis. Sur la base du potentiel retrouvé au sein de leurs genres, la culture de ces plantes pourrait englober plusieurs applications biotechnologiques, touchant les secteurs de l’agro-alimentaire, de la cosmétique, des bioénergies ou encore de la restauration écologique. Parmi ces nombreuses applications agronomiques, la production de légumes biosalins fonctionnels (riches en métabolites fonctionnels d’intérêt) est en recrudescence au niveau mondial. Le monde scientifique a en effet clairement établi un lien entre la tolérance au sel et la richesse des plantes halophytes en plusieurs métabolites fonctionnels d’intérêt (tels que les acides gras polyinsaturés ou les antioxydants).

Néanmoins, nous supposons qu’il existe une variabilité des valeurs fonctionnelles chez les halophytes, qui seraient dictées par les variabilités de leur environnement et par leur métabolisme en réponse à celui-ci (tolérance au sel, nutrition, etc.). L’étude de telles relations est indispensable à l’établissement du potentiel agronomique local d’espèces d’intérêt telles que celles que nous avons sélectionné.

Ceci a été l’objet du présent travail de thèse. Il a eu pour but d’évaluer le potentiel de chacune des espèces en tant que source de composés fonctionnels mais aussi d’évaluer leurs variabilités selon les modifications, naturelles ou contrôlées de l’environnement. A ce titre, nous montrons que les tissus comestibles de ces cinq espèces ont des valeurs fonctionnelles élevées en minéraux essentiels, acides gras polyinsaturés et/ou antioxydants en comparaison avec plusieurs normes diététiques et légumes fonctionnels d’intérêt. Nous montrons également des relations entre les compositions en acides gras et en éléments essentiels des espèces et les caractéristiques spatio-temporelles de leur milieu naturel. Nous montrons enfin des relations entre la croissance et les compositions en acides gras et/ou en antioxydants des espèces et différents traitements expérimentaux appliqués en serre, combinant salinité et nutrition azotée sous différentes formes.

A terme, ces différents résultats pourront contribuer à l’émergence de cultures biosalines expérimentales à plus large échelle en Nouvelle-Calédonie et à des préconisations de pratiques culturales optimales pour ces cultures. Ils soutiennent ainsi des objectifs centraux de la politique agricole du territoire comme le verdissement et la diversification de l’agriculture.

Mots-clés : halophytes, agriculture biosaline, économie d’eau douce et de terres, valeur fonctionnelle, acides gras, antioxydants, éléments essentiels.

Composition du jury

  • Liliane Berti, professeure, Université de Corse
  • Alain Bouchereau, professeur, Université de Rennes
  • Luc Della Patrona, cadre de recherche HDR, IFREMER
  • Peggy Gunkel Grillon, maître de conférences HDR, UNC
  • Audrey Leopold, chercheur, IAC
  • Cyril Marchand, professeur, UNC
  • Arnould Savoure, professeur, Sorbonne Université

 

Contact

Le 05 mai 2021 à 18h

Partager Facebook Twitter Linkedin   Le mercredi 5 mai à 18h en amphi 400 du campus de Nouville, Cassandre Certain … Lire la suite