Campus de Nouville
Pauline Bonaventure soutiendra sa thèse en vue de l’obtention du grade de docteure intitulée Capacité des halophytes de bord de mer de Nouvelle-Calédonie à fixer les métaux : applications potentielles à la phytoremédiation bio-augmentée, le mardi 7 novembre à 18 h à l’amphi 400 du campus de Nouville de l’UNC.
Résumé
Le lagon calédonien abrite une biodiversité exceptionnelle, et une partie de ses récifs coralliens est classée depuis 2008 au patrimoine mondial de l’UNESCO. En raison de l’activité minière et de l’érosion, une quantité importante de sédiments riches en éléments-traces-métalliques (ETMs) est transférée de la mine au lagon. Ainsi, une contamination en ETMs, en particulier en Ni, Co, Cr et Mn, est présente aux abords des côtes, et constitue donc une menace potentielle pour les écosystèmes et les populations. Dans ce contexte, les plantes halophiles sont connues pour leur capacité à fixer les cations métalliques, et pourraient être utilisées dans une technique phytoremédiation appliquée aux milieux salins. L’objectif de ce projet a été d’explorer le potentiel de phytoremédiation de deux halophytes, Sesuvium portulacastrum et Suaeda australis, communément rencontrées dans les milieux de bord de mer en Nouvelle-Calédonie et de rechercher les possibilités d’optimisation de la technique à l’aide de microorganismes associés à leurs racines. À travers plusieurs expériences en serre, ces travaux ont montré de bonnes aptitudes des deux halophytes à accumuler les ETMs, en particulier dans les racines. D’autre part, l’inoculation de Suaeda australis avec des souches fongiques sélectionnées sur la base de résultats de laboratoire a permis de montrer des propriétés intéressantes de ces souches dans l’optimisation du processus de phytoremédiation. Ces travaux suggèrent un potentiel prometteur des deux halophytes dans le filtrage des ETMs à l’interface terre-mer. Des études complémentaires restent néanmoins à mener afin de valider l’applicabilité de cette technique sur les tannes contaminés de Nouvelle-Calédonie.
Composition du jury
- Émile Benizri, professeur des université, Université de Lorraine
- Sylvain Bourgerie, maître de conférences HDR, Université d’Orléans
- Valérie Burtet-Sarramegna, professeure des universités, UNC
- Tahar Ghnaya, professeur des universités, Université de Gabes, Tunisie
- Linda Guentas, maîtresse de conférences HDR, UNC
- Claude Payri, directrice de recherche, IRD
Partenaires
- PIURN
- Fondation UNC
- Fonds Pacifique
- Labex Corail
- CNRT