Séminaire public « Le plateau de Nyika (Malawi), une relique ayant traversé les temps géologiques : nouveaux apports de la datation (U-Th)/He des cuirasses latéritiques »

Le 30 avril 2021 à 13h
Amphi 80
Campus de Nouville
UNC - ISEA

Il aura lieu le vendredi 30 avril 2021 à 13h en amphi 80 et sera animé par Maximilien Mathian, maître de conférences en géosciences.

Résumé

Après avoir brièvement retracé son parcours de jeune chercheur, Maximilien présentera le contexte et les résultats principaux de sa dernière activité de recherche, un post-doctorat mené au laboratoire Géosciences Paris Sud (Université Paris Saclay) sous la supervision du Pr. Gautheron.

Environ 70% du relief émergé terrestre est caractérisé par des surfaces érosives possédant un faible gradient topographique, aussi appelées surfaces d’aplanissement. Certains géomorphologues défendent l’idée que ces surfaces sont des reliques d’anciens paléoreliefs, préservés d’une érosion totale depuis des dizaines de millions d’années. Une telle préservation en ferait les témoins privilégiés de l’évolution paléoclimatique et géodynamique des continents.

Certains auteurs considèrent ainsi que les hauts plateaux (altitude supérieure à  2000 m) du sud et de l’est du continent africain, comme le plateau de Nyika (Malawi), sont des reliques d’une surface mésozoïque (-252 à -65 Ma) : la Gondwana surface (King, 1962).  Toutefois, la possibilité de préserver des reliefs aussi anciens, en particulier sous un climat tropical caractérisé par d’intenses précipitations, est un sujet vivement débattu dans la littérature.

Après avoir présenté rapidement le plateau de Nyika, et plus globalement les principales caractéristiques géomorphologiques du sud-est de l’Afrique, Maximilien Mathian détaillera la découverte de restes de régolithes tropicaux au cœur de ce haut-plateau du Malawi. Après avoir décrit ces objets géologiques inédits, il détaillera les résultats de leur datation par la méthode (U-Th)/He des oxydes de fer. Ces derniers seront à même de faire évoluer notre compréhension de la nature de la « Gondwana surface » décrite par les géomorphologues en Afrique et en Amérique du sud.

Pour finir, cette présentation se terminera par les questions scientifiques que Maximilien Mathian espère aborder au sein de l’ISEA, pour mieux appréhender son intégration dans les diverses activités de recherche du laboratoire.

Mots clés : géochronologie, Géomorphologie, Paléosurfaces, Cuirasses latéritiques

Biographie

Après avoir effectué sa thèse à l’IMPMC (Sorbonne Université), spécialisée en géochronologie des minéraux argileux, Maximilien Mathian a rejoint le laboratoire GEOPS (Univ. Paris Saclay)  comme post-doctorant pour préciser la géochronologie des principales paléosurfaces d’aplanissements du Malawi. Aujourd’hui, il rejoint l’UNC pour travailler sur un tout autre sujet : l’étude de la préservation des minéraux argileux érodés des massifs latéritiques de Nouvelle-Calédonie dans les sédiments de Mangrove.

 

Contact

Direction ISEA
Le 30 avril 2021 à 13h

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