Conférence- Les motivations des Créoles réunionnais pour immigrer en Nouvelle-Calédonie au 19e siècle

Le 23 mars 2023 à 18h
Amphi 80
Campus de Nouville
UNC - ERALO

L’équipe de recherche ERALO (mobilitÉs, cRéations, lAngues, et idéoLogies en Océanie) de l’UNC organise une conférence ouverte à toutes et à tous  sur « Les motivations des Créoles réunionnais pour immigrer en Nouvelle-Calédonie au 19e siècle : témoignages écrits et histoires orales » présentée par Karin Speedy. Elle aura lieu le jeudi 23 mars à 18h, en amphi 80, sur le campus universitaire de Nouville.

Présentation

« Ces quinze dernières années, j’ai révélé dans mes recherches la migration et l’implantation des Réunionnais en Nouvelle-Calédonie au 19e siècle. J’ai constaté la présence notable d’anciens esclaves et de leurs descendants ainsi que des « petits blancs » démunis dans cette population de migrants. Ces Réunionnais d’origines ethniques et sociales diverses représentaient un élément important de la population coloniale libre et fondatrice de la Nouvelle-Calédonie. Nous savons que certains facteurs (une série de cyclones, l’effondrement de l’industrie sucrière et l’appauvrissement grandissant des Réunionnais au début des années 1860) ont poussé ces gens à changer d’horizon. En même temps, le Gouverneur Guillain, récemment arrivé dans cette nouvelle colonie française dans le Pacifique, était à la recherche d’agriculteurs, de travailleurs et de planteurs spécialisés dans la plantation et l’exploitation de la canne à sucre afin de lancer la production de cette denrée en Nouvelle-Calédonie. Bien que nous soyons au courant de ces facteurs généraux d’incitation et d’attraction, quelles étaient les motivations personnelles des individus créoles, surtout les plus défavorisés, qui ont fait le choix de partir si loin de chez eux pour une colonie peu connue. En me basant sur de nouvelles recherches entreprises aux Archives Départementales de La Réunion, je présenterai dans cette conférence l’analyse des raisons invoquées dans des lettres écrites par (ou pour) les Réunionnais qui demandaient au gouverneur un passage pour la Nouvelle-Calédonie pendant les années 1860 et 1870. Je discuterai également des motivations pour aller en Nouvelle-Calédonie retenues dans des histoires orales des descendants des migrants réunionnais dans le Pacifique au 19e siècle. »

 

La conférencière

 

Karin SPEEDY est une chercheuse néo-zélandaise, professeur honoraire à l’Université d’Adélaïde (Australie). Historienne, linguiste et spécialiste de la littérature francophone, elle oriente une grande partie de ses travaux sur la région Pacifique, où elle étudie les langues de contact, notamment le tayo, ainsi que les liens historiques, culturels et linguistiques entre le Pacifique et l’Océan Indien. En 2007, elle publie Colons, Créoles et Coolies : L’immigration réunionnaise en Nouvelle-Calédonie (XIXe siècle) et le tayo de Saint-Louis, aux Éditions L’Harmattan. Son livre sur le blackbirding, Georges Baudoux’s Jean M’Baraï the trepang fisherman, est paru en 2016 chez UTS ePress. Son ouvrage le plus récent, Foundations, est basé sur ses propres histoires de famille. Karin fait des recherches d’archives et de terrain en Nouvelle-Calédonie pour son projet actuel « Le tissage des liens entre les mondes coloniaux dans le Pacifique : Histoires orales des Réunionnais en Océanie au 19ème siècle » fondé par le Marsden Fund en Nouvelle-Zélande.

Contact

Véronique Fillol
Le 23 mars 2023 à 18h

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