Campus de Nouville
Vendredi 1er septembre 2023 à 13h, l’Institut de sciences exactes et appliquées (ISEA) de l’UNC organise un séminaire « Pollution marine plastique : état des lieux et risques sanitaires liés au microbiome » présenté par Philippe Jourand, ingénieur de recherche à l’IRD.
Ouvert à toutes et à tous (dans la limite des places disponibles), il aura lieu en amphi 80 sur le campus de Nouville.
Résumé
L’ampleur de la pollution marine par les plastiques est alarmante, avec des millions de tonnes de déchets plastiques qui pénètrent chaque année dans les océans. Cette contamination a de graves conséquences, notamment l’enchevêtrement, l’ingestion et la dégradation de l’habitat de la faune et de la flore marines. Les microplastiques, issus de la décomposition des débris plastiques, sont omniprésents dans les océans, présentant des risques pour les organismes marins et pouvant entrer dans la chaîne alimentaire humaine.
Récemment, le microbiome associé au plastique a attiré l’attention. Les micro-organismes colonisent les surfaces en plastique, formant des communautés complexes connues sous le nom de « microbiome du plastique » (ou encore planisphère). Si ces communautés microbiennes contribuent à la dégradation du plastique, elles suscitent également des inquiétudes quant à la transmission d’agents pathogènes et à la dissémination de gènes de résistance aux antimicrobiens. On a constaté que les bactéries pathogènes, les virus et les espèces d’algues nuisibles se développent sur le plastique, ce qui pose des risques sanitaires à la fois pour les humains et les organismes marins.
Il est essentiel de comprendre la composition et la dynamique du microbiome plastique pour évaluer les risques sanitaires de la pollution plastique marine et mettre en œuvre des solutions efficaces pour lutter contre la pollution marine par les plastiques, en préservant les écosystèmes et la santé humaine.
Mots clés : pollution marine plastique, microbiome
Le conférencier
Entré à l’IRD depuis 1993, Philippe Jourand est ingénieur de recherche (PhD, HDR) en microbiologie environnementale. Il a travaillé pendant 20 ans dans le domaine de la biodiversité terrestre, notamment l’étude des interactions symbiotiques plantes-microorganismes (bactéries et champignons) et leurs valorisations en agriculture mais aussi dans le domaine de la restauration écologique de sols dégradés. C’est ainsi qu’il a consacré une grande partie de ses travaux de recherche aux stratégies de la restauration écologique post-minière en Nouvelle-Calédonie. En 2020, il intègre l’unité de recherche d’écologie marine (UMR ENTROPIE) pour mener des travaux de recherche en microbiologie marine environnementale. Il est désormais en poste à La Réunion où il mène des travaux de recherche sur les bio-indicateurs microbiens d’état de santé des environnements marins, et aussi le microbiome associé à la pollution marine plastique.
