Résidence « Interstice Interculturel » : une semaine de recherche-création au service de l’éducation plurilingue et interculturelle

Résidence « Interstice Interculturel » : une semaine de recherche-création au service de l’éducation plurilingue et interculturelle

Du 27 au 31 octobre 2025, l’Université de la Nouvelle-Calédonie a accueilli la résidence Interstice Interculturel, un projet innovant mêlant recherche scientifique, création artistique et formation doctorale. Cette initiative ambitieuse vise à sensibiliser les publics éducatifs aux enjeux de l’interculturel, du plurilinguisme et du vivre-ensemble, dans un contexte calédonien traversé par de profondes tensions sociales et identitaires.


Un projet de recherche-création à finalité sociale et éducative

Pensé et coordonné par Elatiana Razafimandimbimanana (UNC) en collaboration avec Véronique Fillol (UNC), le projet s’appuie sur une méthodologie de recherche-création : un dispositif où les savoirs scientifiques rencontrent les processus artistiques pour produire une médiation sensible et accessible.

L’objectif principal :
– diffuser la recherche en interculturel auprès des acteurs éducatifs,
favoriser la compréhension de l’autre,
renforcer l’estime de soi et l’appartenance sociale chez les jeunes publics.

Au cœur de cette démarche, les chorégraphes Richard Digoué et Stanley Nalo ont collaboré étroitement avec un collectif de chercheur·e·s issu de plusieurs universités (UNC, Sorbonne Nouvelle, Rennes 2), spécialisé·e·s en didactique des langues et des cultures.


Une formation immersive pour les doctorantes

La résidence intégrait également une dimension formative : trois doctorantes — Djodie Boi, Magali Dimier et Perrine Chambon — ont été initiées à la recherche-création au cours de cette expérience immersive.

Cette formation repose sur les principes de la pédagogie sensible, une approche théorisée et développée par les responsables du projet, où le corps, les émotions, les récits et les savoirs scientifiques s’articulent pour produire une compréhension plus fine des phénomènes interculturels.


Une résidence itinérante dans les lieux culturels de Nouméa

La semaine a été pensée comme un parcours artistique et scientifique, traversant différents lieux culturels et éducatifs de Nouméa. Ateliers chorégraphiques, sessions de recherche, expérimentations corporelles, discussions théoriques et rencontres avec des publics variés ont rythmé ces cinq jours de création.

Ce format a favorisé une mise en dialogue entre chercheurs, artistes, institutions et habitants, renforçant les liens entre sciences, arts et territoire.


Un réseau de partenaires mobilisés

La résidence a été soutenue par :

  • UNC DiversitES,

  • le laboratoire DILTEC (Sorbonne Nouvelle),

  • le SUAPS-UNC,

  • l’Académie des Langues Kanak,

  • le Centre Culturel Tjibaou,

  • la Direction de la Culture et du Patrimoine de la Ville de Nouméa,

  • Le Rex,

  • l’artiste-conteur Ricardo Poiwi,

  • Sévérine Bonjean et les élèves du collège de Rivière-Salée.

Ce maillage d’acteurs illustre la volonté collective de promouvoir une éducation interculturelle et plurilingue adaptée aux réalités calédoniennes.


Vers une œuvre chorégraphique dédiée à l’interculturel

À l’issue de la résidence, les artistes chorégraphes bénéficient d’un temps de création supplémentaire pour finaliser une œuvre chorégraphique inspirée des travaux de recherche et des ateliers menés.
Cette œuvre sera ensuite mise à disposition de l’UNC, du Vice-Rectorat, des collectivités et des associations pour être diffusée auprès des publics éducatifs.

Elle constituera un outil inédit de médiation artistique et scientifique, pensé pour nourrir les réflexions sur l’interculturel en salle de classe et au-delà.

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