L’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) a accueilli, du 29 septembre au 1er octobre, une délégation australienne composée de responsables d’académies nationales, d’universités et d’organismes de recherche. Organisée par l’Ambassade de France à Canberra dans le cadre de la Pacific Shared Knowledge Initiative (PSKI), cette mission visait à identifier de nouvelles synergies et à structurer des collaborations durables – en complément de celles déjà existantes – entre l’Australie, l’UNC et plus largement l’écosystème calédonien de la recherche et de l’innovation.
Un programme dense à l’UNC
À l’UNC, la séquence s’est articulée autour d’une présentation générale de l’université axée sur les collaboration universitaires et scientifique, d’une visite du centre de recherche et notamment des laboratoires de l’ISEA et des équipes SHS, puis d’un temps dédié au CRESICA. Elle a été complétée par des immersions à la Maison des langues et des mobilités, au FabLab, à la Bibliothèque universitaire, au pôle PEPITE (étudiant‑entrepreneur), au studio de production numérique et à la résidence universitaire. Le lendemain, un focus « Cultures, langues et arts » a réuni les collègues des sciences humaines et sociales en amphithéâtre. Ces échanges ont permis de dresser un panorama des forces scientifiques du territoire et d’identifier des projets concrets à engager rapidement.
Des thématiques de coopération à fort impact régional
La délégation a souligné la qualité des infrastructures et le haut niveau des équipes académiques et scientifiques à l’œuvre en Nouvelle-Calédonie, ainsi que la pertinence des thématiques travaillées en Nouvelle‑Calédonie pour répondre à des défis communs : changement climatique, biodiversité et océans, santé (approche One Health), langues et cultures, innovations technologiques et numériques. Plusieurs membres ont exprimé leur volonté de multiplier les collaborations et d’inscrire ces coopérations dans la durée, avec une attention particulière portée à la dynamique vers la COP 31.
Des leviers concrets pour fluidifier les mobilités et les projets
Au‑delà des échanges scientifiques, plusieurs leviers ont été identifiés pour accélérer les coopérations : développement d’accords de partenariat pour faciliter les mobilités des étudiants calédoniens vers l’Australie, mise en place de programmes d’accueil (très courts, courts ou en immersion) à l’UNC pour les étudiants australiens, accueil de visiting professors, construction de réseaux académiques autour de projets de recherche et partage d’équipements et de plateformes technologiques. Parmi les freins évoqués figure l’éligibilité aux agences nationales de financement, appelant des montages adaptés et l’appui d’intermédiations comme AFRAN et PSKI et qui appellent des approches innovantes pour lever les difficultés inhérentes au montage de dossiers internationaux complexes.
Des engagements partagés et des convergences identifiées
Plusieurs institutions australiennes ont confirmé l’intérêt d’avancer rapidement : l’Academy of the Social Sciences in Australia a insisté sur la richesse des rencontres et la cartographie des coopérations existantes à prolonger ; l’IRU – Innovative Research Universities a souligné des opportunités de stages et de projets à impact ; Deakin University a mis en évidence des convergences sur l’aquaculture, les maladies infectieuses et l’adaptation au changement climatique. Ces constats rejoignent les objectifs du PSKI, conçu pour nouer des liens institutionnels forts et élargir les domaines de coopération prioritaires notamment dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Capitaliser et suivre : l’ambition d’une coopération structurée
Côté calédonien, la présentation du CRESICA a rappelé le rôle fédérateur du consortium et l’articulation de ses programmes autour du capital naturel, de la santé et de la société, et de l’évolution institutionnelle et culturelle, avec deux enjeux transversaux : insularité et changement climatique. En clôture, les partenaires ont convenu de capitaliser sur cette mission : l’Ambassade de France en Australie sollicitera la délégation pour formuler des recommandations et proposera un webinaire de suivi afin de maintenir l’élan et d’ouvrir, dès les prochains mois, de nouveaux chantiers conjoints.
L’UNC remercie chaleureusement l’Ambassade de France à Canberra, le Consulat général d’Australie à Nouméa, les académies et universités australiennes représentées, ainsi que l’ensemble des membres du CRESICA et de l’écosystème recherche‑innovation‑startups mobilisés.