Campus de Nouville
Vendredi 17 novembre 2023 à 13h, l’Institut de sciences exactes et appliquées (ISEA) de l’UNC organise un séminaire sur l’empreinte des bassins versants ultramafiques et les effets des perturbations minières sur les nappes alluviales des rivières de Nouvelle-Calédonie, présenté par le Dr. Florian Malard, chargé de mission CNRS au laboratoire LEHNA (Univiversité Lyon 1) et étudiant la vie dans les eaux souterraines, ainsi que son étudiant en thèse, M. Samuel Mouron, travaillant sur l’empreinte des bassins versants ultramafiques et les effets des perturbations minières sur les nappes alluviales des rivières de Nouvelle-Calédonie.
Ouvert à toutes et à tous (dans la limite des places disponibles), il aura lieu en amphi 80 sur le campus de Nouville.
Résumé
Une rivière est perçue comme un milieu de surface mais elle comprend également une dimension souterraine. Les termes décrivant cette dimension sont variés : les nappes alluviales des hydrogéologues, les nappes d’accompagnement des gestionnaires, et la zone hyporhéique des écologistes. Ils décrivent une même réalité, l’existence en-dessous et latéralement au lit de la rivière de sédiments qui sont gorgés d’eau et de vie. À différentes échelles d’espace et de temps, l’eau de la rivière s’infiltre dans les sédiments, y circule, puis rejoint la surface. Cette nappe alluviale a trois fonctions essentielles : elle constitue une ressource en eau, un habitat pour de nombreux organismes et se comporte comme un réacteur biologique qui régule la qualité de l’eau. Ces trois fonctions sont contrôlées par les caractéristiques du bassin versant : « à tous égards, la vallée dirige le cours d’eau » (Hynes, 1975). La Nouvelle-Calédonie offre de par l’hétérogénéité de ses bassins versants un terrain idéal pour comprendre ce principe central de l’écologie et étudier comment les activités humaines sur les bassins versants influencent le fonctionnement des nappes alluviales. Nous présentons ici le contenu et les premiers résultats d’un projet de thèse Cifre mené par le laboratoire LEHNA de l’Université Lyon 1 et Bioeko Consultants. L’objectif du projet est de comprendre les effets des bassins versants ultramafiques et des activités minières sur les nappes alluviales des rivières de Nouvelle-Calédonie. Le projet fournira des indicateurs opérationnels qui pourront être intégrés dans les protocoles de suivi des effets des activités minières sur les rivières.
Mots clés : connexions bassin versant – cours d’eau, fonctionnement des nappes alluviales, biodiversité, perturbations des bassins versants, propagation des perturbations
Le conférencier
Florian Malard est chargé de recherche au CNRS dans le laboratoire LEHNA de l’Université Lyon 1. Il travaille à l’interface entre écologie fonctionnelle et évolutive : son objet d’étude est la vie dans les eaux souterraines. Il est l’éditeur en chef de l’ouvrage intitulé « Groundwater Ecology and Evolution » publié en 2024 chez Academic Press. Il a participé de 2016 à 2018, aux expéditions du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris sur les rivières et les nappes alluviales de Nouvelle-Calédonie. Il encadre aujourd’hui en collaboration avec Bioeko Consultants la thèse Cifre de Samuel Mouron intitulée « Empreintes des bassins versants ultramafiques et effets des perturbations minières sur les nappes alluviales des rivières de Nouvelle-Calédonie ».
Sols mis à nu par une exploitation minière dans le nord de la Grande Terre (Nouvelle-Calédonie). © Koniambo Nickel SAS/A. Wright
