Séminaire ISEA « Biomonitoring des abeilles et du miel pour retracer les émissions d’éléments traces métalliques des fonderies de Nickel sur Nouméa »

Le 03 novembre 2023 à 13h
Amphi 80
Campus de Nouville
UNC-ISEA

 

Vendredi 3 novembre 2023 à 13h, l’Institut de sciences exactes et appliquées (ISEA) de l’UNC organise un séminaire « Biomonitoring des abeilles et du miel pour retracer les émissions d’éléments traces métalliques des fonderies de Nickel sur Nouméa » présenté par le professeur Mark Patrick Taylor.

Ouvert à toutes et à tous (dans la limite des places disponibles), il aura lieu en amphi 80 sur le campus de Nouville.

Résumé

Le professeur Mark Patrick Taylor, scientifique en chef pour l’environnement de l’État australien du Victoria présentera ses travaux sur les effets de la pollution liée aux fonderies aux alentours de Nouméa. Ses recherches ont notamment porté sur la contamination des abeilles, du miel, du sol et de la poussière. Ces travaux permettent de comprendre l’impact de la fusion du nickel sur la santé humaine.

L’intérêt porté à la qualité de l’environnement et aux effets de la pollution n’a jamais été aussi important. Pour mieux comprendre les émissions d’éléments traces métalliques de la fonderie de Doniambo, des chercheurs de l’Université Macquarie de Sydney, en Australie, ont entrepris des travaux d’échantillonnage environnemental à Nouméa en 2019. L’analyse des poussières et des sols a montré que les éléments traces métalliques présents autour de Nouméa ont été augmentés par les contaminants issus des fonderies, notamment le chrome et le nickel. Les concentrations de nickel dans la poussière et le sol sont les plus élevées près de la fonderie et diminuent lorsque l’on s’en éloigne. La modélisation des risques sanitaires indique que les concentrations de nickel et de manganèse dans le sol et la poussière peuvent présenter un risque potentiel pour la santé humaine à Nouméa.

Chez les abeilles mellifères, il a été observé que la présence d’oligoéléments liés à la fonderie (cobalt, chrome et nickel) diminue de manière significative alors que l’on s’en éloigne. Ceci démontre que ces oligo-éléments peuvent être utilisés comme biomoniteurs de la pollution environnementale. Les concentrations de nickel dans le miel réduisent également lorsque l’on s’éloigne de la fonderie, mais les concentrations sont beaucoup plus faibles que chez les abeilles. Il est important de noter que les faibles concentrations d’oligo-éléments dans les échantillons de miel indiquent que sa consommation ne présente pas de risque significatif pour la santé humaines.

Les futurs travaux des chercheurs de l’Université Macquarie, impliqueront l’évaluation et l’absorption de métaux traces par les moineaux, qui vivent également dans des environnements humains, afin de mieux comprendre les risques pour les animaux et les personnes vivant dans les zones urbaines contaminés par les fonderies.

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The University of New Caledonia invites the community to join Professor Mark Patrick Taylor, Victoria’s Chief Environmental Scientist to learn about his work on smelter contamination around Noumea. His research includes analysis of bees, honey, soil and dust to understand the impact of nickel smelting on human health.

Community interest in environmental quality and harm from pollution has never been greater. To better understand trace metal emissions from the Doniambo smelter, researchers at Macquarie University, Sydney Australia undertook their environmental sampling progress across Nouméa in 2019.

Analysis of dust and soil show that trace metals in Nouméa’s environment have been enriched with smelter-derived contaminants, particularly chromium and nickel. Concentrations of nickel in dust and soil were largest near the smelter and decreased with distance away from it. Health risk modelling indicates that concentrations of nickel and manganese in soil and dust may pose a potential human health risk in Nouméa.

In honey bees, the presence of smelter-related trace elements cobalt, chromium and nickel declined significantly with distance from the smelter, demonstrating they a suitable biomonitors for environmental pollution. Nickel concentrations in honey also decreased with distance from the smelter, but were at much lower concentrations than in honey bees. Importantly, the low trace element concentrations in honey samples indicates that its consumption is not a significant health risk.

Future work by Macquarie researchers also involving Professor Taylor will involve assessment and uptake of trace metals in sparrows, which also live in human environments, to better understand risks to animals and people living in a smelter-contaminated urban landscapes.

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Le conférencier

Mark Patrik Taylor est professeur en chimie de l’environnement à l’Université de Macquarie et scientifique en chef du pôle environnement de l’état de Victoria (Australie).

 

Mark Patrick Taylor is Victoria’s Chief Environmental Scientist at EPA Victoria. He was previously a Professor of Environmental Science and Human Health at Macquarie University, Sydney, specialising in environmental contamination and the risks it can pose.

His research expertise covers environmental contamination in aerosols, dusts, sediments, soil, water and potential risks to human health. His work has focused on mining and smelting emissions and depositions, as well as contamination in urban environments spanning locations from Africa to Australasia and Europe to the USA.

Extra information as required:

Professor Taylor’s work has a special focus on ‘human environments’ including analysis of blood lead levels in children; firefighter PFAS exposures; and trace metals and microbes in bees, honey, wine, residential veggie patches, household dusts and drinking water. Topical research includes assessment of atmospheric trace metal emissions from wildfires and microplastics and human health risks, which has involved authentic and effective community engagement in environmental health science.

Contact

Direction ISEA
Le 03 novembre 2023 à 13h

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