Le 8 juillet 2022 de 9h30 à 11 heures, les étudiants du master 2 Gestion des territoires et développement local, parcours aménagement et développement des territoires océaniens, accompagnés par le responsable pédagogique, le professeur Jean-Marie Fotsing, ont été reçus au congrès de la Nouvelle-Calédonie par le président de la Commission permanente, Monsieur Milakulo Tukumuli et son équipe.
Cette rencontre avait pour objectif d’échanger sur les travaux de mise en situation professionnelle (stage et recherche) des étudiants en fin de formation et les perspectives d’avenir à l’issue du master.
Étaient présents à cette rencontre :
- Congrès :
- Le président de la commission permanente : M. Milakulo Tukumuli
- Le chef de cabinet : M. Eddy Falaeo
- Une élue du congrès : Mme Veylma Falaeo
- Deux collaborateurs : M. Paulo Sea, Mme Marie-Joseph Drouet-Manufekai
- Master GTDL-ADTO de l’UNC :
- Le responsable pédagogique du master : Professeur Jean-Marie Fotsing
- Les étudiants : Lisa Wachoima, Marie-Agnès Cales, Larissa Marengo-Betto, Hnamano Hmeun, Waixen Waikata et Isaake Tuikalepa
- Deux étudiants ont été empêchés pour cause de stage et recherche sur le terrain : Penisio Luaki (à Futuna) et Djein Ounei (en Province Nord).
Les échanges ont commencé par un geste coutumier présenté par la délégation de l’UNC au président de la commission permanente, suivi par des mots de remerciements du Président Tukumuli.
A la suite des remerciements du Président, le professeur Jean-Marie Fotsing a dit sa satisfaction pour cette rencontre qui offre aux étudiants l’opportunité de présenter leurs travaux de recherche sur les problématiques océaniennes. Il a ensuite fait une brève présentation du master ADTO dont les domaines d’application sont l’aménagement du territoire, le développement local, la gestion des ressources naturelles, le suivi de l’environnement, etc.
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Le président et son chef de cabinet sont intervenus en saluant tour à tour les objectifs portés par la formation. Ils se réjouissent de l’intégration des spécificités océaniennes dans le Master ADTO sur le développement local et l’aménagement du territoire. Ils ont aussi apprécié le « format hybride du master » associant formation initiale (six étudiants) et formation continue (deux professionnels).
Un tour de table a permis ensuite aux étudiants de présenter chacun leur sujet de recherche tout en répondant aux questions posées par le président et son chef de cabinet.
Les échanges qui ont suivi ont porté d’une part, sur l’insertion professionnelle des étudiants à l’issue de leur master et sur l’extension et l’approfondissement des travaux du master 2 vers des sujets de 3e cycle sous forme de doctorat. Cette perspective s’est révélée prometteuse du fait que plusieurs sujets de recherche de master sont adossés aux projets SPAR (Savoirs et Pratiques Autochtones et Résilience dans le Pacifique) et FALAH (agriculture familiale alimentation et santé dans les îles du Pacifique), ce qui permet aux étudiants de bénéficier d’un accompagnement et encadrement scientifique des chercheurs et enseignants-chercheurs impliqués dans ces projets.
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Le président a grandement apprécié les différentes thématiques de recherche, il a réagi par ailleurs à la thématique de la petite agriculture familiale en milieu urbain en ces termes :
Il s’agit d’une thématique que nous avons porté lors de notre campagne de 2019, une véritable volonté de réformer la vision que nous avons sur le logement en permettant aux calédoniens d’accéder plus facilement à un habitat pavillonnaire et pouvoir y cultiver son propre jardin. Malheureusement on se heurte à des problèmes économiques et financiers…. On avait bien conscience que ça permet d’aider les familles dans leur pouvoir d’achat mais au-delà ça permettrait de réinsérer et réintégrer les connaissances traditionnelles qui au fil du temps commencent à se perdre.
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Sur la question de l’habitat urbain associant des parcelles de culture, le président préconise que les recherches s’orientent vers des comparatifs entre ce qui se fait sur Nouméa et une autre commune, plus rurale, Thio par exemple ; mais aussi, entre la Nouvelle-Calédonie et les autres îles du Pacifique sud (Vanuatu, Fidji, Polynésie française, etc.).
Sur les thématiques sociétales, le président a longuement échangé avec l’étudiante dont la thématique de recherche porte sur le diagnostic des besoins sociaux sur la commune de Païta. Il a ainsi souligné la difficulté d’agencer l’architecture administrative et d’optimiser la gestion des problèmes sociaux au niveau des provinces et à celui des communes.
Le directeur de cabinet a quant à lui insisté sur les problématiques de santé liées à l’alimentation, et en particulier au sein des populations océaniennes lorsqu’un étudiant a indiqué qu’il traitait dans son sujet de la question de stockage et transformation des aliments ; témoignant ainsi de l’évolution des pratiques culinaires :
Les choses ont beaucoup changé. Si on prend l’exemple du manioc, mes grands-parents mangeaient bouilli, mes parents mangeaient frit et ma génération nous y rajoutons de la crème. Bien évidemment que tout évolue, les goûts avec, mais est-ce une bonne chose pour nous Océaniens ? À vous de nous le dire grâce à vos recherches !
Au regard de l’intensité des échanges et des intérêts portés aux sujets de recherche en cours de traitement par les étudiants, le président et son cabinet ont été invités à assister aux soutenances des travaux des étudiants qui se dérouleront le 11 et 12 octobre 2022 à l’UNC.
Après plus d’une heure de riches échanges, une photo d’ensemble a été prise pour immortaliser cette matinée de rencontre entre les étudiants en master ADTO de la promotion calédonienne, et le président de la commission permanente du congrès de la Nouvelle-Calédonie.
