Le laboratoire de recherche TROCA de l’UNC organise un séminaire ouvert à tous jeudi 2 mai, de 12h15 à 13h15, en salle de recherche LLSH. Il sera animé par Marion Bertin, doctorante à l’École du Louvre et à l’Université de La Rochelle.
Résumé
1984 fut une riche année pour les arts du Pacifique. Des rapprochements ont déjà été établis entre les deux expositions majeures tenues à New York, d’un côté Te Maori au Metropolitan Museum de New York, de l’autre Primitivism in 20th century art au Museum of Museum Art. Cependant, il nous semble également important de les relier à une autre importante exposition, en partie disparue de l’historiographie : Le musée imaginaire des arts océaniens, programmée au musée de Nouvelle-Calédonie à Nouméa à partir de décembre 1984. L’étude de ces trois manifestations permet d’entrevoir les enjeux, toujours d’actualité, autour de la conservation et l’exposition des objets du Pacifique. Elle pose la question du regard, de la légitimité de parole et de représentation, ainsi que celle de la circulation de ces objets. 1984 s’impose ainsi comme une année annonciatrice des débats post-coloniaux et artistiques contemporains.
Biographie
Marion Bertin entreprend un doctorat en co-encadrement entre l’École du Louvre et l’Université de La Rochelle. Elle réalise à cet effet une étude interdisciplinaire sur la circulation et les valeurs des objets océaniens dans les collections publiques et privées, plaçant au centre les valeurs d’usage, d’échange et patrimoniale. Elle est également impliquée dans les activités d’ICOFOM, le Comité international pour la muséologie de l’ICOM, et du blog CASOAR dont elle est un des membres fondateurs.
"Two children at the Te Maori exhibition - Photograph taken by Greg King. Dominion post (Newspaper): Photographic negatives and prints of the Evening Post and Dominion newspapers. Ref: EP/1986/4400/25-F. Alexander Turnbull Library, Wellington, New Zealand. /records/23159577"
