Campus de Nouville
Vendredi 8 juillet 2022 à 13h, l’Institut de sciences exactes et appliquées (ISEA) de l’UNC organise un séminaire, intitulé « Étude du microbiome de métallophytes néo-calédoniennes ».
Ouvert à toutes et à tous (dans la limite des places disponibles), il aura lieu en amphi Guy Agniel et sera animé par Adrien Thomas, stagiaire de M1 en microbiologie et double cursus à AgroParisTech et à l’ENS Paris Saclay sous la supervision de Valérie Burtet-Sarramegna et Julie Dijoux.
Résumé
Les sols ultramafiques sont naturellement riches en fer, manganèse, nickel, cobalt et chrome. En Nouvelle-Calédonie, ces sols particuliers, qui représentent environ un tiers de l’archipel, hébergent une flore grandement diversifiée et endémique (Jaffré et al. 2009). Plusieurs études menées sur ces sols ultramafiques néo-calédoniens ont montré une importante diversité en terme de composition microbienne (Carriconde et al. 2019 ; Demenois et al. 2019 ; Gourmelon et al. 2016). Par ailleurs, il a été montré que certaines bactéries indigènes de Nouvelle-Calédonie peuvent à la fois présenter une résistance aux métaux et des effets bénéfiques pour la plante hôte (effets PGP – Plant Growth Promoting) (Bourles et al. 2019, 2020). Ces études indiquent l’importance de prendre en compte les interactions plantes/microorganismes afin de mieux comprendre les mécanismes d’adaptations mis en jeu chez les plantes associées aux sols ultramafiques néo-calédoniens. En effet, ces diverses études suggèrent que les microorganismes associés aux plantes adaptées à une contrainte métallique (espèces dites métallophytes) peuvent expliquer, en partie, les comportements de résistance, tolérance, accumulation ou encore hyperaccumulation observés chez ces espèces métallophytes.
L’objectif du stage fut d’étudier les cortèges bactériens associés aux racines, feuilles et sols rhizosphériques de deux plantes hyperaccumulatrices de Nouvelle-Calédonie : Geissois pruinosa et Psychotria gabriellae. C’est ainsi que des tests de résistance aux métaux (Ni, Co, Cr, Mn) ont été réalisés sur une souchothèque d’une centaine de microorganismes bactériens déjà isolés. Après avoir sélectionné les souches bactériennes les plus résistantes aux métaux, une série de tests biochimiques fut entrepris afin de déterminer les potentiels effets PGP associés aux bactéries sélectionnées (solubilisation du phosphate, production de sidérophores, fixation de l’azote et production d’auxines).
Biographie
Adrien Thomas est stagiaire de Master 1 en microbiologie et double cursus à AgroParisTech et à l’ENS Paris Saclay. Il travaille notamment sur les cortèges bactériens en lien avec les plantes bio-accumulatrices typiques des sols ultramafiques de Nouvelle-Calédonie.