Le LABEX CORAIL
L’Université de la Nouvelle-Calédonie est partenaire du LABEX CORAIL « Les récifs coralliens face au changement global de la planète ». Doté en 2011 de 6,5 millions d’euros sur 10 ans au titre des grands investissement d’avenir de l’État, ce laboratoire d’excellence vient d’être prolongé de 5 ans en 2020. Il regroupe 9 institutions et 4 universités de métropole et d’outre-mer et vise à étudier les écosystèmes coralliens en vue d’améliorer leur gestion durable. L’objectif est de créer à terme un centre d’excellence national sur les récifs coralliens et de mettre la recherche française au premier rang mondial dans le domaine de la connaissance et de l’expertise sur les récifs coralliens.
L’enjeu est d’importance internationale tant la biodiversité et la productivité de cet écosystème sont impressionnantes : recouvrant à peine 1% de la surface des océans, ils n’abritent pas moins de 25% de la vie marine. Or, notre planète change, et l’espèce humaine contribue certainement à une grande partie du « Changement Global », via la modification du climat et une exploitation sans précédent des ressources naturelles. Ainsi, il est estimé que 20% des récifs coralliens sont déjà irréversiblement détruits, 25% sont en grand danger à court terme, et 25% le seront avant 2050.
Quatrième pays possédant le plus de surface de récifs coralliens dans le monde et dans les trois océans, la France s’est depuis longtemps et à juste titre fortement investie dans la sauvegarde des récifs et le LABEX CORAIL est une contribution forte à cette politique. La volonté de protéger cette biodiversité universelle a été actée par le Président de la République Nicolas Sarkozy lors du discours d’inauguration du Pacific Science Inter-congress, 2 mars 2009, dont est tiré l’extrait suivant : « …. Les conséquences anthropiques des changements climatiques (augmentation du taux de CO2, élévation du niveau de la mer, renforcement de l’acidification océanique et réchauffement climatique) seront particulièrement sensibles pour l’ensemble des pays du Pacifique et en particulier pour les pays insulaires. … Sur ces sujets, la France dispose d’un fort potentiel de recherche et d’innovation, qu’elle souhaite confronter aux expériences, savoirs et besoins des autres États du Pacifique. Je tiens à affirmer la volonté de la France et des collectivités françaises du Pacifique de renforcer la concertation et la coopération régionales entre les pays et territoires du Pacifique pour la progression des connaissances scientifiques et leurs applications en faveur d’une meilleure gestion des milieux et des ressources. … ».
Hot-spot de la biodiversité mondiale avec son lagon classé au patrimoine de l’humanité, la Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui l’un des sanctuaires récifaux les plus préservés de la planète mais les stress environnementaux le menacent alors même que sa connaissance est incomplète. Les laboratoires de l’Université de la Nouvelle-Calédonie à travers l’UMR Entropie et l’ISEA contribuent à l’effort de recherche mené au sein du LABEX CORAIL sur les récifs coralliens et les écosystèmes associés que sont les herbiers et les mangroves. Ils le font notamment sous la forme de travaux de thèse et de post-doctorats dirigés par les neuf enseignants chercheurs de l’établissement, membres du laboratoire d’excellence.
Le laboratoire d’excellence (LabEx) « Corail » regroupe une centaine de chercheurs et enseignants-chercheurs de 9 instituts de recherche et universités ultramarines : CNRS, IFREMER, École Pratique des Hautes Études, IRD, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Université de La Réunion, Université des Antilles, Université de Polynésie française et Université de la Nouvelle-Calédonie. Leurs travaux visent à étudier les écosystèmes coralliens face aux changements globaux, grâce à trois grands axes thématiques structurants :
- Interactions et processus biologiques de la molécule aux populations
- Structure, fonctionnement et macro-écologie des communautés
- Socio-écosystèmes : ressources, services, usages et conservation