L’Université de la Nouvelle-Calédonie est lauréate de l’appel à projet national « Accélération des stratégies de développement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche » (ASDESR) pour un montant de 1.362.062 € soit près de 163 millions de francs CFP pour le projet « StART UNC » (Stratégie d’Accroissement des Ressources pour la Transformation de l’Université de la Nouvelle-Calédonie).
Cet appel à projet, arbitré par un jury international, et qui s’inscrit dans la grande initiative « France 2030 » vise à aider les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) à accroître leurs ressources et constituer ou professionnaliser leurs équipes d’appui pour le montage de projets, prioritairement sur la formation tout au long de la vie.
Dans la presse, Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR s’est félicitée du « succès rencontré par cet appel à projets », estimant qu’il montre « la maturité des établissements d’enseignement supérieur qui ont répondu avec énergie et enthousiasme, depuis tous les territoires, de métropole et d’outre-mer ».
L’évaluation des candidatures a été réalisée par un jury international de 20 experts, issus de 11 pays européens. Il était présidé par le professeur Luke Georghiou (Royaume-Uni – Deputy president and deputy vice-chancellor de l’Université de Manchester et professeur de sciences et technologie).
Plus précisément, le projet StART UNC porté par l’UNC a pour objectif de transformer sa stratégie de développement en augmentant ses ressources propres issues des prestations de formation continue. Le projet StART UNC ambitionne de créer une rupture dans la trajectoire financière de l’établissement et opérer un changement d’échelle.
Le projet StART UNC
En résumé, la stratégie sous-jacente au projet implique :
- l’adaptation de la formation continue de l’UNC en développant une offre de formation continue qui qualifie des compétences, qui s’adapte aux contraintes des salariés et employeurs (en permettant notamment d’adapter le temps de la formation) et qui prend en compte les nouveaux usages (le numérique et les nouvelles modalités d’apprentissage) ;
- un positionnement de l’UNC sur le marché de la formation professionnelle et continue en Nouvelle-Calédonie, en considérant l’expertise des enseignants-chercheurs et la marque « Université française et européenne » comme éléments différenciants.
Elle conduit à développer deux modèles économiques complémentaires qui reposent sur :
- d’une part, la création de modules de formation courts et de micro-certifications, notamment en distanciel, pouvant aller jusqu’à 20 heures de formation, visant à acquérir des compétences spécifiques ;
- et d’autre part, le positionnement de l’UNC comme « centre certificateur », en proposant à des organismes de formation, privés et/ou publics, d’être habilités à la préparation d’une ou plusieurs certifications que l’université détient et délivre.
Pour mettre en œuvre le projet StART, grâce aux financements obtenus, l’UNC cible le recrutement de trois personnels spécialisés :
- un ingénieur de formation ;
- un chargé de marketing / développement commercial ;
- un technicien TICE et audiovisuel.
Le coût du projet StART UNC s’élève à 1.874.400 € (environ 224 millions de francs CFP) sur 8 ans, correspondant à la masse salariale des personnels recrutés pour accompagner le projet.
À l’issue de la phase d’amorçage, pour laquelle l’UNC bénéficie d’un soutien financier de 1 362 062 € (163 MF), le projet a vocation à s’autofinancer via la valorisation du coût des personnels dans les tarifs de la formation continue.