Représentant deux institutions majeures du Consortium pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation en Nouvelle Calédonie (CRESICA), le président de l’Université de la Nouvelle Calédonie (UNC) – également président en exercice du CRESICA – et le président directeur général de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) se sont, à l’issue de plusieurs séances de travail organisées à Nouméa à l’occasion de la visite du PDG de l’IRD en Nouvelle-Calédonie, accordés sur la nécessité de renforcer les liens institutionnels entre leurs deux établissements.
Cette volonté vise à favoriser le renforcement des capacités scientifiques et l’accroissement de la production scientifique de la Nouvelle-Calédonie mais, aussi, à mieux faire reconnaître les spécificités de la recherche ultramarine dans la programmation nationale et européenne de la science et leurs mécanismes de financement.
D’une part, afin de contribuer à améliorer les connaissances globales indispensables à la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable. Et à cet égard, la richesse de la biodiversité marine et terrestre calédonienne, l’exposition particulière de la Nouvelle-Calédonie aux effets du changement climatique font que la science calédonienne sur ces questions éclaire déjà mais devra continuer à éclairer la science mondiale.
Mais aussi et d’autre part, pour mettre à disposition des responsables politiques et de la société civile des connaissances et des analyses à même d’éclairer leurs décisions et d’aider à dessiner des trajectoires de développement plus durable. En la matière, l’analyse fine de la météo sensibilité de l’économie calédonienne ou l’identification et la mesure des impacts des différentes formes d’inégalités sur la croissance constituent des exemples de travaux de recherche à promouvoir.
Pour y parvenir, le président de l’UNC et le PDG de l’IRD considèrent nécessaire :
- de disposer de systèmes d’information à même de produire, collecter et stocker les données utiles pour élaborer, suivre et évaluer les politiques publiques à mettre en place mais également pour réaliser les travaux de recherche thématiques ou sectoriels permettant de les mieux fonder. À ce titre, les dispositifs de surveillance et d’observation des milieux environnementaux terrestres, forestiers, marins et de prévention des risques constituent d’indéniables priorités.
- de constituer des laboratoires de recherche communs autour de projets coconstruits et en rapprochant les compétences présentes et intéressées des deux institutions. Dans cette perspective, l’examen des conditions d’une association de l’UNC à la gouvernance de l’Unité Mixte de Recherche Entropie active en matière d’écologie marine, fera l’objet d’une attention toute particulière.
- de renforcer la mutualisation de leurs infrastructures afin de faciliter l’accueil croisé de leurs personnels, fluidifier les échanges d’informations et accroître la conduite de travaux communs.
- d’accroître l’attractivité de l’École doctorale du Pacifique.
- de renforcer l’action et la visibilité du CRESICA notamment en matière de coordination des activités et des stratégies de recherche de ses membres, de promotion d’une offre coordonnée de recherche en réponse aux appels d’offre de la communauté internationale, de gestion mutualisée d’infrastructures de recherche.
Le président de l’Université de la Nouvelle Calédonie et le président directeur général de l’IRD sont convaincus que la recherche scientifique portée par des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des acteurs de développement, est un catalyseur de développement durable et que la Nouvelle-Calédonie dispose de tous les atouts pour refaire la démonstration aux plans national, régional et international.
- M. Édouard Hnawia, directeur de l’IRD Nouméa
- M. Jean-Paul MOATTI, PDG de l’IRD
- M. Gaël LAGADEC, président de l’UNC