Chaque année, le 9 mai est célébré dans tous les pays membres de l’Union européenne pour fêter la construction européenne et son texte fondateur : la déclaration de Schuman du 9 mai 1950. Cette année, c’est ce lundi 10 mai que l’UNC s’est parée aux couleurs de l’Europe pour recevoir – à l’initiative du Haut-commissariat – un événement marquant la Journée de l’Europe, en présence de nombreux invités institutionnels. Autour du Haut-commissaire M. Laurent Prévost, du président de l’UNC Gaël Lagadec et de la vice-présidente de l’UNC Catherine Ris, sont venus échanger notamment Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie et du commerce extérieur ; Luc Asselin de Williencourt, représentant permanent de la France pour le Pacifique ; Cameron Diver, directeur général adjoint de la CPS (et alumnus de l’UNC !) ; Pierre-Henri Helleputte représentant de l’Union européenne, et la représentante du vice-recteur Isabelle Arellano en sa qualité de déléguée académique aux relations européennes, internationales et de coopération (DAREIC).
À l’occasion de cette Journée de l’Europe, une série de présentations et d’échanges a regroupé près de 50 personnes et personnalités institutionnelles, diplomatiques et universitaires, avec des étudiants et des journalistes, en salle des conseils de l’UNC. Au programme des échanges, de nombreux sujets mais impossible de parler d’Europe dans une université sans une présentation du programme d’échanges internationaux européen Erasmus, qui a bénéficié à 2,5 millions d’étudiants depuis sa création en 1987. Cette présentation a été complétée d’un témoignage plein de spontanéité d’une étudiante calédonienne UNC ayant effectué une mobilité Erasmus au Luxembourg en 2019.
Du côté des universitaires, Catherine Ris, vice-présidente de l’UNC en charge des partenariats et des relations internationales, a évoqué bien sûr le programme Erasmus mais également les financements européens qui financent la recherche à l’UNC. Les enseignants-chercheurs Jean-Marie Fotsing et Olivier Galy ont présenté leur projet de recherche Falah dont la thématique principale est l’agriculture familiale, l’alimentation et la santé dans le Pacifique. Financé à hauteur de 154 millions CFP par le programme RISE H2020 de l’UE, Falah est coordonné par nos deux collègues de l’UNC et regroupe une centaine de chercheurs, 13 partenaires dont 4 universités australiennes.
Le représentant de l’UE, Pierre-Henri Helleputte, a rappelé l’importante contribution de l’Union européenne au financement de grands projets structurants dans le Pacifique et notamment en Nouvelle-Calédonie (quai Fed, routes, aquarium de Nouméa, projets de recherche, etc.).
Côté CPS, c’est le programme environnemental PROTEGE, financé par l’UE, et déployé sur les trois territoires français du Pacifique et sur Pitcairn, qui a été présenté, et notamment les impressionnantes opérations de télédétection héliportée (financées par l’UE et dirigées par une entreprise danoise) menées dans la région de Poum à la recherche de sources d’eau souterraines.
Cameron Diver, directeur général adjoint, a insisté sur le fait que l’Europe n’est pas seulement un instrument institutionnel de partenariat et de développement mais aussi et avant tout un précieux vecteur de paix et d’amitié entre des peuples et des nations qui ont souvent été en guerre par le passé.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, par la voix de son porte-parole Christopher Gygès, a salué les nombreuses collaborations déployées entre la Nouvelle-Calédonie et l’Union européenne au bénéfice des Calédoniennes et des Calédoniens. Il a également souligné les synergies de coopération régionales qui existent entre la Nouvelle-Calédonie et l’UE et qui sont mises en œuvre notamment au travers de son Service de la coopération régionale et des relations extérieures.
Enfin, le Haut-commissaire a clos cette matinée d’échanges en remerciant tous les participants et en rappelant notamment que la journée de l’Europe est célébrée le 9 mai, le lendemain de la journée du 8 mai commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a insisté sur le fait que cette date nous rappelle que la construction européenne s’est faite sur les ruines de la terrible guerre de 1939-1945, et que la paix apportée par la création et le développement de l’Union européenne a créé un espace commun favorable aux échanges et à l’ouverture, notamment pour les jeunes. Dans le contexte actuel de pandémie de Covid19, il a rappelé également que l’UE était aussi synonyme de solidarité avec la création de l’initiative Covax, visant à partager une partie du stock européen de vaccins avec les pays coupés des circuits d’approvisionnement.
