Dynamique du carbone dans les mangroves de Nouvelle-Calédonie : passé, présent, futur

Le 11 décembre 2017 à 14h
Amphithéâtre 400
Campus universitaire
Adrien Jacotot

Soutenance de thèse de Adrien Jacotot, IRD, UNC.

La mangrove est un écosystème complexe qui se développe sur les zones intertidales, le long des littoraux (sub)tropicaux. Du fait de sa position, elle est considérée comme un écosystème majeur dans le cycle du carbone des zones côtières. En raison de sa production primaire élevée, couplée à une grande capacité de séquestration du carbone organique à la fois dans la biomasse et dans les sols, la mangrove a été nommée écosystème à « Carbone Bleu ».
Toutefois, le changement climatique à venir et, particulièrement, les augmentations en CO2 (dioxyde de carbone) atmosphérique et en température, ainsi que la hausse du niveau marin, pourraient modifier son fonctionnement. Dans de ce contexte, les objectifs étaient de (i) comprendre comment les variations eustatiques passées ont pu impacter les stocks de carbone enfouis dans les sols de mangrove, afin de mieux prévoir l’effet de la future hausse du niveau marin, (ii) de caractériser l’influence des marées et de la température sur les émissions de CO2 et de CH4 (méthane) depuis les sols, mais aussi depuis la colonne d’eau au sein de la mangrove à marée haute, et (iii) d’évaluer l’impact de la hausse des concentrations en CO2 atmosphérique et d’une prolongation de la durée d’immersion sur la physiologie de jeunes plantules de palétuviers. L’augmentation des concentrations CO2 atmosphérique modifiera fortement la productivité des jeunes palétuviers, notamment en stimulant leur activité photosynthétique, facilitant ainsi leurs capacités à coloniser de nouveaux espaces disponibles du fait de la montée des eaux. Cette hausse aura également un effet conséquent sur les stocks de carbone dans les sols de mangrove, comme nous l’avons montré pour les variations eustatiques au cours de la fin de l’Holocène, impliquant également une migration des strates de mangrove. En conclusion, les émissions de CO2 et de CH4 vers l’atmosphère sont non négligeables, tout particulièrement celles émises depuis la colonne d’eau, et devront être prises en compte dans les futurs bilans carbone de l’écosystème.

Composition du jury

  • Andrea Alfaro, AUT, Nouvelle-Zélande
  • Shing Yip Joe Lee, HKU, Hong-Kong
  • Luc Della-Patrona, IFREMER
  • Yves Letourneur, UNC

sous la direction de Cyril Marchand (IRD) et Michel Allenbach (UNC)

Contact
Adrien Jacotot
adrien.jacotot@ird.fr

Le 11 décembre 2017 à 14h

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