Soutenance d’Habilitation à Diriger des Recherches « Les plantes endémiques néo-calédoniennes : mécanismes biochimiques et moléculaires d’adaptation aux contraintes environnementales »

Le 15 décembre 2020 à 18h
Amphi 400
Campus de Nouville
EDP - UNC

 

Résumé

L’histoire géologique particulière de la Nouvelle-Calédonie et l’altération progressive et continue qui a suivi, ont donné naissance à une kyrielle de sols de compositions variées. Cette mosaïque de substrats, couplée à l’isolement géographique du pays et à une relative stabilité climatique, ont progressivement donné naissance à une biodiversité terrestre exceptionnelle naturellement adaptée à son environnement et très fortement endémique. Le taux d’endémicité moyen pour l’ensemble de la flore néo-calédonienne avoisine les 77%, et peut atteindre pratiquement 90% pour certains écosystèmes tels que le maquis minier. Cette biodiversité unique, localisée sur une zone biogéographique restreinte, est fortement menacée (notamment par: le changement climatique, l’exploitation minière, les feux, l’érosion ou encore les espèces invasives), faisant de la Nouvelle-Calédonie l’un des points chauds (« hotspot ») de biodiversité mondiale et une zone prioritaire de conservation des espèces.

Les travaux présentés dans le cadre de ce travail ont pour but d’étudier cette biodiversité exceptionnelle, par des approches principalement biochimiques et moléculaires (en particulier transcriptomiques et protéomiques) afin de mieux la connaître, mieux la conserver, mieux la protéger et mieux la valoriser. Un focus particulier a été fait sur les mécanismes évolutifs et adaptatifs d’espèces particulièrement emblématiques et originales de la flore néo-calédonienne, notamment Amborella trichopoda, la plus ancienne (sœur) des plantes à fleurs de la planète, des plantes halophiles (adaptées au sel) ou encore des espèces hyperaccumulatrices de nickel. Ces dernières, qui poussent sur des sols riches en métaux (et pauvres en éléments nutritifs essentiels) sont capables de stocker du nickel dans leurs parties aériennes, à des concentrations particulièrement élevées (toxiques pour les autres espèces), et sont donc potentiellement naturellement adaptées à la contrainte métallique. Les gènes, biomolécules et/ou microorganismes impliqués dans ces adaptations ont été recherchés dans plusieurs de ces espèces. Cette recherche est ainsi à la fois fondamentale et à forte capacité de transfert, puisque les résultats produits sont potentiellement valorisables dans le développement de stratégies de phytomanagement des pollutions environnementales aux métaux ou de biotechnologies innovantes de décontamination.

 

Composition du jury de thèse

  • Patrice GOUET, professeur, Université de Lyon 1
  • Isabelle LAFFONT-SCHWOB, professeure, Aix Marseille Université
  • Maryelle TROPIS, professeure, Université de Toulouse 3
  • Perla HAMON, directrice de recherche, IRD
  • Hamid Amir, professeur, UNC
  • Yves LETOURNEUR, professeur, UNC

 

 

 

 

 

 

 

 

Contacts

Valérie Burtet-Sarramegna

 

École doctorale du Pacifique

Tél. : 290 493
admin_ed@unc.nc

 

Le 15 décembre 2020 à 18h

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