Une université française autonome

Placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), la gouvernance de l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) s’appuie sur une participation démocratique forte de la communauté universitaire.

L’UNC suit les évolutions statutaires qui interviennent dans le cadre national. Ainsi, ses statuts sont issus de la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche (ESR) dite loi Fioraso. Cette dernière promeut la notion de politique de site visant à renforcer les collaborations à l’échelle d’une région. La réforme prône aussi un retour à une gouvernance davantage partagée, une restructuration des conseils avec deux assemblées délibératives, une limitation de la prime majoritaire pour l’élection des membres du conseil d’administration (CA) et l’introduction de la parité.
L’UNC dispose d’une légitimité constitutionnelle unique issue de l’accord de Nouméa qui expose que l’université de la Nouvelle-Calédonie « doit répondre aux besoins de formation et de recherche propres à la Nouvelle-Calédonie » (2e § article 4.1.1).

Les instances décisionnelles

L’université s’administre elle-même par des structures élues dont elle est dotée. Dirigée par un président (enseignant-chercheur élu au sein du CA pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois), sa gouvernance s’appuie sur une dizaine de conseils et commissions dont quatre disposent de compétences délibératives. Le président de l’UNC s’entoure de vice-présidents et s’appuie sur une direction générale, les présidents de commissions, les directeurs des services et directions (administration) ainsi que sur un groupe de chargés de mission pour les différents secteurs d’activité (vie étudiante, égalité et lutte contre les discriminations, pédagogies numériques, etc.).
En plus du CA, le conseil académique (CAC), la commission de la recherche ainsi que commission de la formation et de la vie universitaire sont les principales instances délibératives de l’établissement, toutes constituées en majorité de membres élus au sein de la communauté universitaire.

La présidente de l’université

Catherine Ris, qui était jusque-là vice-présidente du conseil d’administration de l’UNC en charge des partenariats, est professeure d’économie à l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Après un doctorat à l’Université de Lyon (France), elle a réalisé son post-doctorat au Research Center for Education and the Labour Market (ROA) à l’Université de Maastricht (Pays-Bas). Elle est titulaire d’une HDR – Habilitation à diriger des recherches – de l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée.

Elle a été recrutée à l’UNC en 2003, où elle a successivement exercé des fonctions de responsabilité et de direction de formations, de département, de laboratoire de recherche (au Laboratoire de Recherches Juridique et Économique). Elle a réintégré l’UNC en 2014 après un an passé au sein du Centre for Development Studies de l’Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande).

Très active au sein de l’équipe sortante, elle a été chargée en 2015 de la création de l’IUT – Institut Universitaire de Technologie, qu’elle a dirigé et développé durant 5 années. En 2017, au moment du renouvellement du mandat de président de Gaël Lagadec, elle a été élue Vice-Présidente de l’UNC en charge des partenariats avec le monde socio-économique, et a alors porté notamment la création d’un pôle Pépite pour l’Entrepreneuriat Étudiant, et le rapprochement et les partenariats avec les entreprises privées du territoire (création du Club Entreprises Université, animation de la Fondation universitaire, etc.).

Ses principales recherches portent sur l’économie du développement, l’économie du travail et de l’éducation, et en particulier l’évaluation de politiques publiques en matière de réduction des inégalités. Elle encadre également des doctorants sur ces sujets.

Le 10 août 2021, Catherine Ris devient la première femme présidente d’université en Nouvelle-Calédonie.